46. Alexander

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― Soyez content qu'elle ne vous a pas encore fermé dehors.

Je rigole à la taquinerie d' Amélia. Pourtant elle a l'air bien sérieuse.

― Jeune, quand je me disputais avec mon mari, je lui fichais souvent dehors.

Elle sourit en se remémorant de ses souvenir de jeunesse. Je ne lui avais jamais poser la question mais je me demandais toujours pourquoi elle n'avait pas d'enfant. Pourtant elle est une femme vraiment maternelle. Et même si c'est dû à un problème de santé, pourquoi ne pas adopter.

― Malheureusement, si ça m'arrivait, ça fera la une des journaux.

Elle est déjà prête à rentrer chez elle habillée de son manteau. Il se fait déjà tard, je dois l'avouer. Cependant, j'aimerais bien une compagnie en attendant que ma femme veuille bien à nouveau de moi.

― Vous avez de longues oreilles et les murs parlent. Je suis sûre que vous savez ce qui s'est passé.

― Nous allons dire que oui.

― Qu'est-ce que je peux faire à votre avis ?

Elle a toujours été une bonne conseillère. C'est grâce à elle si ma relation avec Kelly s'est autant améliorer.

Elle sourit avant de respirer un bon coup.

― C'est la deuxième fois que le prince arrogant de ce pays me demande conseil. Je pourrais commencer à devenir orgueilleuse, vous ne pensez pas ?

Je ris légèrement tout en baissant la tête. Au moins ça a le don d'amuser quelqu'un.

― Laisse lui du temps. Elle a besoin de réfléchir.

― Je pense lui avoir laissé assez de temps. Vous ne pensez pas que huit heures c'est beaucoup. Je suis restée ici, sur ce canapé depuis tout ce temps.

Amélia secoue la tête tout en se retenant de rire.

Quand elle reprend enfin son sérieux, elle me sourit tristement.

― Comprenez-la, parlez-lui. Elle a besoin de vous.

― Vous veniez juste de me dire de lui laisser du temps.

― Ah les hommes, soupire-t-elle. Il lui faudrait du temps pour se calmer mais ça ne veut pas dire que vous devez l'ignorer. Elle se sentira encore plus mal.

Je ferme les yeux en repensant à la manière dont elle m'avait regardé. Je sais que je n'aurais pas dû garder pour moi que j'ai fait des recherches sur sa mère. Mais ce que j'avais découvert... Elle ne méritais pas de savoir ni même de vivre tout ça. Kelly est la femme la plus douce que j'ai connu et ce n'est juste qu'elle ait à endurer ce qu'elle vit.

― Tout ira bien. Tout fini toujours par aller bien. Maintenant rejoignez-la. Je parie que vous lui manquez déjà.

Elle me sourit avant de quitter l'appartement.


...


― Tu es en retard.

Je me relève en sursaut et tombe sur Kelly bien apprêtée pour je ne sais quel événement.

Constatant que je ne comprends pas où elle veut en venir, elle soupire avant de m'expliquer le plus bref possible.

― Nous avons un voyage à Los Angeles pour convaincre le directeur d'une multinationale d'accepter de s'implanter ici.

― Oh oui, le directeur qui était allé à la même université que père.

Au-delà de toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant