XXIX

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-« Euh... Je cherchais Sybel. Vous savez où je pourrais la trouver ? »

Cette fois Karleen voyait mieux le visage de l'homme qui lui parlait. En dehors de sa taille, il n'avait rien d'imposant. Son visage avait des traits délicats, presque féminins.

Des tâches de rousseurs piquetaient sur son nez et ses joues.

-« Elle n'est pas de service aujourd'hui. »

Karleen ne fut pas choquée par cette réponse. Après tout, l'emploi du temps de Sybel lui était inconnu.

-« Vous savez quand elle le sera alors ? »

L'homme en face d'elle ébouriffa ses cheveux et la regarda d'un air distrait. Karleen put voir ses joues prendre une teinte légèrement rosée.

-« Je ne connais pas son emploi du temps sur le bout des doigts mais je pense qu'elle sera là après-demain. »

-« Oh, je vois... » La culpabilité commençait à l'envahir.

- << Voulez-vous que je lui passe un message de votre part ? >>

Karleen remua la tête.

C'était évident que cet homme appréciait la douce Sybel et si par sa faute il lui arrivait malheur, il serait dévasté et elle aussi. Toute la détermination qui l'animait se dissipait peu à peu.

Une personne de plus ne pouvait pas perdre la vie par sa faute ! Elle en deviendrait folle. Sans oser jeter un regard à l'homme elle se décala et se précipita vers la sortie.

Et en marchant vers sa chambre, Karleen se souvint du mot qu'elle avait laissé au fond du placard de sa chambre. Le médecin Jenis s'était proposé de l'aider et elle l'avait complètement oublié. Il fallait qu'elle trouve le moyen de le contacter sans éveiller les soupçons.

Lorsqu'elle arriva dans sa chambre et renversa tout ce qui encombrait le placard pour chercher la feuille de papier. Elle finit par le débusquer, dessus était inscrit une adresse mail.

Mais Karleen n'avait aucun moyen de communication, il lui était impossible de lui envoyer le moindre mail.

Alors qu'elle réfléchissait à comment cette adresse mail pourrait être utilisée, l'image de Hayden se dessinait dans son esprit.

Peut-être accepterait-il de l'aider ?
Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place. Il était clair qu'elle commençait à divaguer, Hayden la méprisait trop pour l'aider.

Pourtant, en serrant la feuille dans son poing, elle se dirigea la chambre de Hayden.

Les yeux clos [ TOME I ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant