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Retrouver le chemin n’était pas si simple, surtout en essayant de ne pas se faire remarquer. Karleen craignait de voir Amir ou Sana sortir d’un couloir et la voir. Elle ne savait pas ce que cette tentative donnerait, mais elle ne voulait plus rester les bras croisés.

Chaque parcelle de son corps était souillée par les caresses et les baisers furieux de Amir. Elle se sentait si sale, aucun bain ne pourra la rendre pure à nouveau. Chaque coup de rein était un véritable supplice pour elle et les paroles d’Amir blessaient sa fierté.

Cette situation la tuait à petit feu.

Elle se mordait furieusement les lèvres pour éviter de pleurer quand elle arriva enfin devant la porte de Hayden.
Elle frappa peu sûre d’elle.

Il ne répondit pas.

Elle frappa plusieurs fois sans obtenir de réponse, mais elle hésita à partir.

Dans la volée, elle appuya sur la poignée de sa porte et celle-ci céda.
Prudemment, Karleen entra dans l’antre de Hayden. Son lit était recouvert d’un drap de mousseline noire, les murs eux, étaient peint en blanc. Comme dans la chambre de Amir, il y avait des fauteuils et une table basse.

Un détail qui lui avait échappé lors de sa première visite, lui sauta aux yeux. Une baie vitrée. Elle donnait sur le jardin où elle avait l’habitude d’aller admirer le soleil et parler avec Meryl.

C’était donc de cette baie qu’il l’avait aperçue ce jour-là. Elle se demanda depuis combien de temps la regardait-il derrière sa baie vitrée, dans sa chambre sans qu’elle ne le sache.

-« La vue te plait petite fée ? »

Sa voix grave provoqua à Karleen des frissons dans le bas de son dos.

Pas comme ceux qu’Amir lui procurait, non.
Karleen sursauta et voulu se retourner mais, Hayden posa ses grandes mains sur ses épaules frêles et la maintint dans sa position. Elle ne put que tourner la tête pour le regarder.

Leurs yeux se croisèrent.

Intimidée, Karleen détourna les yeux.

-« La dernière fois, c’est moi qui t’ai ramenée ici. Et tu as demandé à partir… Mais cette fois, tu es venue à moi toute seule. »

Le souffle de Hayden caressait son cou. Les frissons dans le bas de son dos, s’intensifièrent. Son souffle s’accéléra.

-« Que dois-je faire alors ? »
Continua-t-il en glissant l’une de ses mains sur son bras.

Doucement, Karleen se retourna mais sans jamais oser croiser son regard.

-« Je… J’ai besoin de toi. »

Il s’avança d’un pas. Karleen recula.

-« Pour quelle raison ? »

Tremblante, elle lui tendit la feuille désormais froissée.
Il toisa la feuille en haussant un sourcil.

-« Que comptes-tu faire ? »

La voix de Hayden s’infiltrait dans chaque pore de sa peau et courait sur elle telle une caresse sensuelle. Karleen ne comprenait pas les réactions de son propre corps.

Mais, ses frissons n’avaient pas échappé à Hayden.

-« Cela ne te regarde en rien. Tu m’aides si tu veux et ça s’arrête là. »

Il froissa la feuille et la fourra dans sa poche.

-« On sait tous les deux que tu n’es pas là pour cette feuille toute froissée. Dis-moi ce que tu veux… »

-« Karleen. Je m’appelle Karleen. »

-« Karly… » Répéta-t-il. Son prénom roulait sur sa langue.

Il sonnait différemment de quand c’était les autres qui le prononçait.
Sans pouvoir se contrôler, les frissons reprirent quand Hayden parla.

Elle leva ses yeux vers lui. La chambre prenait une teinte rougeoyante, et s’assombrissait à mesure que le temps passait.

Karleen put voir dans les yeux de Hayden un brasier qu’elle ne voudrait éteindre en aucun cas, alors quand il s’avança et qu’il emmêla ses cheveux frisés dans sa grande main, elle ne recula pas.

Elle continua de soutenir son regard assombrit qui la scrutait. Il s’arrêta sur ses lèvres un moment, elle les mordilla.

Brusquement, il posa ses lèvres contre celle de Karleen.

Elle les entrouvrit  pour laisser passer la langue de Hayden. Elle caressa la sienne avec une fougue que Karleen se surpris à aimer.

Elle sentit ses mains se poser sur ses cuisses puis la porter.
Par réflexe, ses jambes s'enroulèrent autour des hanches de Hayden.

Dans le pantalon qu’il portait, elle pouvait sentir son sexe frétiller contre la moiteur du sien.

Les mains de Karleen s’agrippèrent aux cheveux déjà décoiffés de Hayden tout en se frottant contre lui. Le grognement qu’il émit l’excita encore plus.

Hayden lui faisait ressentir ce qu’en deux semaines Amir n’avait jamais pu.

                  ****************

Karleen se sentit projetée sur le lit. Elle vit, Hayden retirer sa chemise et se placer au dessus d’elle. Elle, elle l’observait sans oser le toucher.

Son corps était vigoureux et d’un sex-appeal qu’elle n’avait jamais vu.

Il n’avait aucun poil sur son torse et sur son ventre plat, se dessinait des muscles abdominaux saillants.

-« Ce n’est pas avec mon père que tu verras ça, n’est-ce pas ? »

-« Oh ferme-la Hayden… »

Les yeux clos [ TOME I ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant