GHOST

𝟷𝟾. 𝚂𝚌𝚘𝚛𝚎 𝟾𝟿%.

(𝖣𝖾́𝗆𝖺𝗋𝗋𝖾𝗓 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝖽𝖾𝗈 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗏𝗈𝗎𝗌 𝗉𝗅𝗈𝗇𝗀𝖾𝗓 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅'𝖺𝗆𝖻𝗂𝖺𝗇𝖼𝖾)

"L'amour ne connaît pas de mort naturelle. Il meurt d'aveuglement, d'erreurs et de trahisons. Il meurt par lassitude, il dépérit et se ternit."
Anais Nin

𝙰𝙲𝚃 𝟹.

🌰 𝚗 𝚘 𝚟 𝚎 𝚖 𝚋 𝚛 𝚎.

𝟣𝟪. 𝖲𝖼𝗈𝗋𝖾 𝟪𝟫%.

Cassie.

Une quinte de toux, et le claquement de ma fenêtre contre son encadrement me tirent brutalement de mon sommeil.

Je me redresse en plaçant mon poing devant ma bouche, mon corps est pris de spasmes à cause de ce nouvel épisode de toussotements.

J'avale, une grimace déforme mon visage alors que je sens une douleur aiguë griffer ma gorge. Lentement je ressens une lourdeur dans mon crâne, et j'ai la sensation d'avoir transpiré.

Encore grippée.

Je soupire bruyamment en toussant.

Ça ne me loupe ja-mais.

Ça ne m'étonne pas, entre la nuit d'hier dans cette forêt et la fenêtre qui est restée ouverte toute la nuit, ça ne pouvait que se terminer comme ça.

Agacée, je me redresse pour fermer ma fenêtre. Sherlock ouvre lentement les yeux, enroulé en boule sur la veste en cuir de Callahan. Je me rapproche de lui en glissant de nouveau sous ma couverture. Mes paumes sous mon chat l'approchent de moi, il repose sa tête dans mon cou et pendant un instant je ferme les yeux.

Un peu de paix...

Je tente de m'éclaircir la voix pour gérer la sensation d'oppression dans ma gorge tout en câlinant le pelage doux de Sherlock.

De violents souvenirs me reviennent. Je me sens frissonner violemment.

Ce qui s'est passé hier, c'était bien réel.

Des flashs se bousculent et éveillent en moi une sensation toujours plus noire et étouffante.

Je me sens tout d'un coup extrêmement mal à l'aise. J'ai comme la sensation d'avoir cette boue sur ma peau, et mes paumes griffent ces brindilles. Je me caresse le bras pour effacer ces souvenirs. Mais l'idée qu'ils m'aient poursuivie à quatre dans cette forêt me retourne l'estomac...

Je me demande quand est-ce que toutes mes tortures vont enfin s'arrêter... parce que je suis de plus en plus épuisée...

Une nouvelle toux m'assaille.

Je dois encore me redresser en ayant l'impression de m'étouffer dans ma propre glaire.

Écœurée et surtout interpellée par la sonnerie criarde de mon réveil, je me tourne vers ma table de chevet ou je saisis mon téléphone et ma petite bouteille d'eau.