𝟸𝟼. 𝚂𝚞𝚛𝚟𝚒𝚟𝚛𝚎, 𝚗'𝚒𝚖𝚙𝚘𝚛𝚝𝚎 𝚘𝚞̀.

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(𝖣𝖾́𝗆𝖺𝗋𝗋𝖾𝗓 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝖽𝖾𝗈 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗏𝗈𝗎𝗌 𝗉𝗅𝗈𝗇𝗀𝖾𝗓 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅'𝖺𝗆𝖻𝗂𝖺𝗇𝖼𝖾)








"Pour un père, il n'est rien de plus doux qu'une fille."
Euripide





𝙰 𝙲 𝚃 𝟺.

🎠 𝙳 𝚎́ 𝚌 𝚎 𝚖 𝚋 𝚛 𝚎.






𝟤𝟨. 𝖲𝗎𝗋𝗏𝗂𝗏𝗋𝖾, 𝗇'𝗂𝗆𝗉𝗈𝗋𝗍𝖾 𝗈𝗎̀.









Cassie.








Je sursaute en entendant mon réveil sonner.

Je m'entends gémir d'agacement en même temps que j'étende mon bras en frissonnant à cause de la fraîcheur de ma chambre.

Mon index tapote frénétiquement mon écran, le réveil arrête de sonner, ma chambre retrouve enfin son silence apaisant.

Ça m'a coupé dans mon rêve, purée !

T'as rêvé de lui toute la nuit, Cassie...

Et quel rêve hein...

Bref.

Frustrée, j'entrouvre les yeux, en me blottissant sous ma couette.

Ça y est, le froid sec de décembre s'est installé, je le sens sur le bout de mon nez et mes joues. La chaleur de mon lit ne me donne pas du tout envie d'en sortir.

L'odeur de son parfum sur mes draps non plus... J'ai l'impression qu'il n'est jamais parti...

Je me rends compte que mon autre main serre fort contre mon cœur la veste de costard de Callahan.

Je me tourne lentement vers Sherlock, qui dort paisiblement en boule sous la veste en cuir — c'est clair qu'elle tient tellement chaud. Le petit bout roux de son museau dépasse, un petit sourire étire mes lèvres.

Il est trop mignon ce chat.

Mais je lève les yeux captivé par la vue qui s'offre à moi derrière ma fenêtre.

On est le 1er décembre, et un monde blanc et pur s'étend dehors.

Je me lève, enroulée dans ma couverture, et m'arrête devant ma vitre, émerveillée.

J'ouvre pour laisser entrer l'air pur et frais qui me pince mes joues et remplit agréablement mes poumons. Je regarde les flocons tomber. Ils virevoltent gracieusement comme une ballerine au milieu de son ballet et recouvrent les arbres et les toits d'un manteau immaculé.

C'est magnifique et j'adore ce temps.

Mon regard se perd dans mon quartier qui s'éveille lentement.

Entre la maison de monsieur Garcia, juste en face de la mienne qui est décorée avec des guirlandes scintillantes qui soulignent les contours de ses murs. Et celle des frères Carter ; Duncan, Harvey et Louka, qui ont un grand sapin orné de boules de toutes les couleurs et de lumières qui trône dans leur jardin.

La neige continue de tomber, douce et silencieuse.

Qu'est-ce que c'est beau...

Je reste ici quelques instants, parce que je trouve qu'il y a quelque chose de profondément apaisant et magique dans ce tableau d'hiver qui enveloppe mon quartier.

GHOSTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant