𝟹𝟻. 𝚃𝚑𝚛𝚒𝚕𝚕𝚎𝚛.

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(𝖣𝖾́𝗆𝖺𝗋𝗋𝖾𝗓 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝖽𝖾𝗈 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗏𝗈𝗎𝗌 𝗉𝗅𝗈𝗇𝗀𝖾𝗓 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅'𝖺𝗆𝖻𝗂𝖺𝗇𝖼𝖾)




"Le besoin d'être chez soi vit en cachun de nous. Un endroit sûr où l'on peut être soi-même sans soulever de question."
Maya Angelou






𝙰 𝙲 𝚃 𝟺.

🎠 𝙳 𝚎́ 𝚌 𝚎 𝚖 𝚋 𝚛 𝚎.





𝟥𝟧. 𝖳𝗁𝗋𝗂𝗅𝗅𝖾𝗋.



Cassie.





Le souffle glacé de la matinée me fait renifler. J'enroule encore plus mon écharpe autour de mon cou pour me protéger du froid.

Par réflexe j'ajuste mon bandeau sur mes cheveux et pénètre Oxford. La douleur sourde de mes règles me donne déjà envie de faire demi-tour. Je n'ai plus de médicaments, et j'espère que Nelly en aura...

Mes bottines font craquer la neige sous mes pieds, à chaque fois que je souffle une fine buée s'échappe de mes lèvres. Il y a quelques jours j'ai acheté ce long manteau à motif pied de poule, et je ne regrette pas. Avec mon col roulé, et mon pantalon tailleur tous deux noir, ça me tient chaud pour le coup. C'est juste que j'aurais dû mettre mes moufles plutôt que mes gants en cuir, parce que j'ai l'impression qu'ils peinent à me réchauffer les mains contre ces températures basses.

En dehors de la neige qui à drapé les pelouses et les toits, mon université est décorée aux couleurs de Noël. Des guirlandes lumineuses ont été ajoutés aux colonnes et aux arches. Un immense sapin est installé au milieu de la cour du campus.

J'ai tellement hâte de décorer un peu ma chambre avec Sherlock moi aussi...

J'entre dans les couloirs froids et je repère au loin Cherry et Lalita qui marchent plus ou moins côte à côte.

Lalita est légèrement en retrait.

J'accélère un peu la cadence, et je les rattrape :

— Coucou ! lancé-je avec un sourire.

Sauf que je fronce un peu les sourcils lorsque j'ai la forte impression que mes mots lancent un froid entre nous.

Elles me répondent, mais c'est à peine si je les ai entendus.

Mince...

Ma gorge se noue en un claquement de doigt.

Qu'est-ce que j'ai fait... ?

Et puis je me rends compte que ce n'est pas contre moi qu'elles en ont quand Cherry met encore plus de distance avec Lalita. Comme si ma présence lui permettait enfin de la fuir.

Je me tourne vers Lalita, qui me sourit, mais je sens l'agacement crisper les traits de son visage.

L'ambiance accentue encore plus mes douleurs à l'estomac. Je me sens stresser d'un coup.

— Euh... tout va bien ? osé-je demander incapable de masquer mon anxiété.

— Ça va Cassie, t'inquiète pas, me répond Lalita.

Ses yeux noirs fixent les miens.

Je ne la crois pas.

Nous continuons notre marche silencieuse dans les couloirs de l'université.

GHOSTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant