𝟹𝟾. 𝚂𝚘𝚕𝚎𝚒𝚕.

150K 6.8K 42.9K
                                    

(𝖣𝖾́𝗆𝖺𝗋𝗋𝖾𝗓 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝖽𝖾𝗈 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗏𝗈𝗎𝗌 𝗉𝗅𝗈𝗇𝗀𝖾𝗓 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅'𝖺𝗆𝖻𝗂𝖺𝗇𝖼𝖾)






"Le croissant de la lune, dirigé vers le soleil, indique évidemment qu'elle en emprunte sa lumière."
Pierre-Simon Laplace.





𝙰 𝙲 𝚃 𝟺.

🎠 𝙳 𝚎́ 𝚌 𝚎 𝚖 𝚋 𝚛 𝚎.





𝟥𝟪. 𝖲𝗈𝗅𝖾𝗂𝗅.





Cassie.





Lundi soir.


La soirée de ma mère bat son plein.

La salle de réception est baignée par la lumière dorée des lustres en cristaux suspendus aux plafonds. Leur éclat brille sur la peau de tous les invités présents. On est bientôt au réveillon de Noël, et pourtant, tout le monde a répondu présent. Mes yeux lorgnent sur les tables décorées de bougies, et les arrangements floraux qui parsèment la grande pièce.

L'ambiance de l'endroit est assez chaleureuse pour être honnête, mais moi, je suis déprimée.

Comme à chaque réception, finalement...

Je suis ma mère partout comme son petit chiot, un petit sourire idiot et commercial plaqué sur les lèvres.

Pitié... je veux rentrer.

Ma robe me colle au corps et me compresse. Mais j'ai tenu à la porter parce que c'est une création unique, offerte par ma mère comme cadeau de Noël.

Maman a tendance à m'offrir des choses onéreuses à chaque réveillon.

L'argent ne rattrapera jamais tous nos moments perdus...

La robe est couleur champagne, ornée de milliers de petites pierres brillantes qui soulignent chaque courbe de mon corps jusqu'à mes chevilles. Elle capte toute la lumière et la reflète sur le sol par moment. J'ai la sensation d'attirer tous les regards.

Mes talons fins et ouvert couleur peau se voient à peine. Je repousse mes boucles volumineuses derrière mon épaule en suivant ma mère qui me guide dans la foule.

— Davis !

Ma mère interpelle un homme au milieu d'une foule d'autres partisans. Sûrement des investisseurs.

Le Davis en question se retourne à l'entente de son nom, il salue solennellement ma mère et nous approchons d'eux.

Le stresse s'empare immédiatement de moi.

Combien de temps ces tortures vont-elles durer... ?

J'ose jeter un rapide coup d'œil derrière moi.

Il est là.

À même pas quelques pas.

Il est toujours là.

Mes yeux se baissent sur son costume bien taillé. Sa silhouette athlétique est parfaitement mise en valeur. Mais je ne m'éternise pas et détourne le regard la première. Mon attention se reporte sur ce fameux Davis.

Comme d'habitude, les scènes se répètent, cet homme me tend sa poigne que je serre en même temps que ma mère me présente.

Je me demande à quoi je lui serre dans ces moments. J'ai toujours cette sensation d'être sa vitrine.

GHOSTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant