Chapitre 18 :

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Après qu'Amine m'ait déposé chez moi – et après avoir pris une douche – je me suis allongé sur mon lit et je n'ai pas bougé : je fixe le plafond, depuis plusieurs minutes, en me posant un tas de questions. Je me tourne pour trouver une position confortable pour dormir mais rien, le sommeil ne veut pas de moi ce soir. Je prends mon téléphone et regarde à nouveau les messages que j'ai reçu : Enzo m'a écrit, et ça à un rapport avec Yasmina.

Enzo
Tu vas bien Soso ?
Il faut que t'es une discussion avec elle

Enzo l'a donc raccompagné, il faut vraiment que j'ai cette discussion avec elle, mais quand ? Je ne sais pas, car je ne suis moi-même pas prêt à lui en parler. Je réponds à Enzo, puis je reçois un message de Yasmina – en pensant à elle, elle m'écrit - mon cœur rate un battement en recevant la notification.

Yasmina
Tant mieux si tu vas bien.

Son message est froid et sec, ce qui ne lui ressemble pas.

Elle est peut-être vexée ?

Je comprendrais, car après le comportement que j'ai eu envers elle ça ne serait pas étonnant. Je ne réponds pas aux messages de Yasmina et décide d'éteindre mon téléphone pour essayer de m'endormir.

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Je marche dans les rues de Nice pour me rendre au lycée, j'ai dormi 3 heures. J'avais beau essayé toutes les positions possibles je n'arrivais pas à m'endormir, j'ai dû prendre un somnifère pour trouver le sommeil.
Ma tête me fait atrocement mal, en voyant le lycée ce mal de tête s'intensifie.
J'arrive devant l'entrée, habillé d'une chemise blanche, un pantalon et une cravate noire. Aujourd'hui nous devons exceptionnellement bien nous habiller, pour je ne sais
quelle raison car je me suis endormi la moitié du cours. Plusieurs personnes sont en train de fumer dès le matin, je sens l'odeur de tabac et de cannabis en passant à côté d'eux – j'ai une migraine rien que de sentir ça, je les dévisage et entre dans le lycée.
Je me dirige vers le cassier de Yasmina. Elle est toujours assise là-bas, à même le sol, un livre entre les mains et ses AirPods dans les oreilles. En arrivant, je la découvre assise par terre, la tête posés sur ses genoux et ses AirPods dans les oreilles. Je fronce les sourcils en la voyant comme ça, elle n'a pas dormi de la nuit ou quoi ?
Qu'est-ce qui lui arrive ? Je m'approche d'elle et lui enlève son écouteur, soudainement, elle sursaute et place ses bras devant elle comme pour se protéger.

- Du calme, c'est moi. remarquai-je en reculant pour ne pas l'effrayer encore plus.

Elle soupire puis baisse ses bras et je peux enfin apercevoir son visage, mon cœur rate un battement en la voyant ainsi : ses yeux sont rouges, comme si elle venait de pleurer, elle saigne du nez et du sang séché est présent sur sa lèvres inférieur. Je me baisse pour être à sa hauteur, mes genoux à terre, et pose mes doigts sur son menton pour observer son visage blessé.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Qui t'a fait ça ? demandais-je d'une voix dure.

Elle tourne la tête et enlève délicatement ma main de son menton, ses sourcils ce froncent et elle fuit mon regard.

- Personne. répond-t-elle d'un ton sec.

Je la regarde et ouvre grands les yeux, c'est quand qu'elle va arrêter de me prendre pour un con ?

- T'as fini de me mentir ?

Ma phrase est sortie toute seule, mes poings se sont serrés et ma mâchoire s'est contractée.
Elle me fixe sans rien dire, ses yeux rouges montrent qu'elle a beaucoup pleurée, quant à son visage...
Elle me dévisage et se mord la lèvre inférieur avant de me répondre.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant