Chapitre 15 :

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- Toi ? Aller à la salle ? Et puis quoi encore ? se moque-t-il en s'asseyant sur la chaise juste en face de moi.

Après les cours j'ai donné rendez-vous à Sofiane dans un café où j'ai l'habitude d'aller pour qu'il puisse m'aider à trouver des preuves contre Luis et Yousra, et pour lui faire part de mes nouveaux objectifs. J'ai décidé – sur un coup de tête à 2 heure du matin – de m'inscrire à la salle de sport, ne voulant pas y aller seule – et aussi car je n'ai plus d'amis – j'ai proposé à Sofiane de m'accompagner.
Il me rit au nez, ne me prenant pas au sérieux.

- Je suis très sérieuse. dis-je en croisant mes bras tout en le dévisageant.
- Compte même pas sur moi pour t'accompagner.

Je soupire face à son comportement de gamin, il est chiant.
J'ai pris cette décision il y a une semaine, je me suis déjà pris un abonnement à la salle et je n'y suis toujours pas allée. Je n'irais pas seule, surtout pour ma première fois. J'espérais tant que Sofiane m'accompagne mais je me suis trompée.
Mais soudainement, une idée me vient en tête,  je me rappelle que Rafe et Enzo vont à la salle une fois par semaine. Après la soirée où Sofiane m'a parlé de lui et où nous avons conclus notre nouveau plan, j'ai commencé à ne rester qu'avec lui et les garçons, ils m'ont parlés de leurs activités en dehors du lycée et du foot. Quand je suis arrivée au lycée lundi matin, tout le monde me dévisageaient et chuchotaient des choses que je m'efforçais à ne pas écouter. Et heureusement, Sofiane était là, il est venu vers moi et nous sommes restés ensemble toute la semaine. J'ai donc fait mes devoirs avec lui, j'ai aussi mangé avec lui, c'est lui même qui m'a proposé car il savait que je mangerai seule. Et il m'a avoué que chaque midi, il retrouvait les garçons pour manger avec eux, je me suis donc aussi retrouvé à manger avec ses amis. Les garçons se doutaient que quelque chose était bizarre pour que Sofiane m'invite à manger avec eux, je leur ai tout expliquer depuis le début et notre fameux plan. Ils ont été gentils et compréhensifs en apprenant ce qui m'était arrivée, ils m'ont assurés qu'il n'y avait aucun souci pour que je reste avec eux, et que je faisais déjà partit du groupe. Et j'ai bien évidemment reçu des : « t'en fais pas, on va te protéger » ou alors « nous viendrons tous les soirs dès que t'as fini les cours pour t'escorter jusque chez toi » ceux à quoi j'ai gentiment répondu « je n'irais pas jusque-là non plus, je n'ai pas très envie que les filles de mon lycée me détestent encore plus si elles me voient avec vous ». J'adore les taquiner en leur lançant des piques – car c'est ma façon à moi de montrer que je les apprécie – mais d'un côté ça me fait beaucoup de bien de me dire que je ne suis pas seule, et qu'il y a encore des gens logiques qui me croient et me soutiennent.

- Tant pis, je demanderais à Enzo et Rafe alors. concluais-je en levant les yeux au ciel.
- N'y pense même pas, t'a pas intérêt leurs demander. me menace-t-il en se redressant sur son siège.
- Qui n'a pas intérêt à demander quelque chose à qui ? demande Enzo en s'installant à côté de moi.

Rafe apparaît juste à côté de Sofiane, il ne porte pas de jogging – pour une fois – il est vêtu d'un jeans bleu foncé large et d'un pull gris Ralph Laurent qui vont très bien à sa peau couleur caramel. Il me fait un signe de tête accompagné d'un sourire pour me saluer, je souris et le salut d'un petit signe de la main. Je tourne pour voir ce que porte Enzo, il porte un pantalon cargo bleu avec ça un pull gris Nike. Je ne me retiens même pour poser ma question.

- Vous voulez bien m'accompagner à la salle ? demandais-je en espérant qu'ils acceptent.
- J'attendais enfin que tu me demande ça, comme ça je serais plus le seul à endurer les entraînements de Rafe. répond Enzo en faisant mine d'être ému.
- N'importe quoi, mes entraînements sont pas si dure que ça, et arrête de dire ça tu vas lui faire peur. remarque-t -il en levant les yeux au ciel.
- Je jure devant, s'exclame-t-il en levant ses index aux ciels, devant, que son entraînement c'est de la torture. Sale psychopathe, ça te fait plaisir de me voir souffrir ?

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant