Éphémère

Chapitre 49 :

Oh la conne.
Je grimace en me rendant compte que ma réponse à un double sens, et je sais à quoi Sofiane pense quand je sens ses muscles se crisper et sa tête se relever vers moi.

- Tu pensais à qui ? répète-t-il sur un ton sec et menaçant.

Je relève la tête vers lui et croise son regard assassin, je secoue la tête pour lui faire comprendre que ce n'est pas ce à quoi il pense.

- Un ami à mon frère, je l'ai rencontrée pendant la soirée après m'être disputée avec toi. le rassurais-je en posant ma tête sur son torse.

Il me répond par un "ouais" méfiant, mais je n'y prête pas attention, pensant qu'il est passé à autre chose, j'allais changer de sujet mais il revient à la charge.

- Et pourquoi tu penses à lui ? demande-t-il méfiant.
- Je peux être honnête ? répondis-je en redressant ma tête pour le regarder.

Son regard assassin me fixe, ses sourcils sont froncés et il est prêt à prendre feu.
il y a quelques mois j'aurais sûrement perdu tous mes moyens face à ce regard. Mais plus maintenant, je sais très bien qu'il ne va rien faire, malgré ça, je ne compte pas jouer avec le feu.

- Parle. ordonne-t-il en se redressant.
- Il m'avait donné sa veste parce que j'avais froid, il faut encore que je la lui rende pour le remercier. dis-je avec sincérité.

Le regard de Sofiane s'assombrit, il se redresse légèrement.
Il a accepté que je sois honnête, faut assumer maintenant.

- Et pourquoi t'as accepté sa veste ? demande-t-il sur un ton sec et menaçant.
- Parce que j'avais froid ?

Il continu de me lancer un regard noir, mais je reste indifférente, il ne se passera jamais rien avec Errahmouni, il est trop vieux pour moi.

- C'est quoi son nom ?
- C'est bon Sofiane, il m'a rien fait, en plus je lui avais parlé de toi. le rassurai-je en fixant ses yeux.

Son regard s'est adoucie, mais ses sourcils sont toujours froncés, il me fixe quelques secondes avant de me demander ce que j'ai dit sur lui.

- Je lui ai juste dit que j'étais énervée contre toi...
- Bah super, tu lui as aussi demandé d'accepter un de tes plans tiré par les cheveux pour te venger de moi ? remarque-t-il en me coupant la parole.

Ma bouche touche presque le sol tellement celle-ci est ouverte, la réponse de Sofiane me laisse sans voix. Malgré ça, un sourire se dessine sur mes lèvres en comprenant sa réaction.
Il est jaloux.

- T'as peur que je te remplace ? demandais-je avec sarcasme.
- Non, je suis irremplaçable et tu le sais.
- T'es jaloux ?

Ma question le prend au dépourvu, il arrête de parler, tous ses mouvements se figent. Il me lance un regard noir avant de me répondre.

- Non, je m'en fou. répond-t-il avec indifférence.

Il couche sa tête pour à nouveau fixer le ciel étoilé, je ne peux m'empêcher de sourire, je pose aussi ma tête sur son torse mais voyant qu'il est vraiment vexé, je tente d'apaiser les tensions.

- Bref je disais avant que tu ne me coupe la parole, que je lui ai juste expliqué qu'on s'était disputé puis il m'a dit que je devais être patiente et que je devais te laisser faire le premier pas.