Flashback III

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Mon cœur bat difficilement après l'annonce de Rayane, l'inquiétude prend place dans mon cœur et mes pensées. Toute l'excitation que j'avais ressentie il y a quelques secondes à disparu, mon corps est parcouru de frissons.

Zaira ne répond plus.

Il fait nuit.

Sa localisation est désactivée.

Comment ne pas ressentir de l'inquiétude et de l'angoisse face à ce genre de situation ? Tout peut arriver.
La voix dure de Rayane me sort de mes angoisses, me faisant basculer vers la réalité.

- Sofiane, ne succombe pas à la panique, on va la retrouver. Refais le chemin qu'elle a fait, appelle en même temps la fille qui l'accompagne pour être sûr qu'elle n'est pas avec elle. ordonne-t-il tout en essayant de me rassurer.

L'adrénaline coule dans mes veines, j'écoute attentivement ses ordres tout en faisant un signe de main aux garçons pour qu'ils se lèvent. En même temps, je commence à marcher vers la sortie, tout en essayant de ne pas succomber à la panique. Les garçons ont déjà remarqué l'expression d'inquiétude sur mon visage, ils s'approchent de moi tout en me demandant ce qu'il se passe. Mais je ne leur réponds pas, je suis beaucoup trop occupé à me concentrer sur les ordres de Rayane.

- Appelle-moi si t'as du nouveau. De mon côté, je vais refaire le chemin qu'elle a fait à pied, peut-être que je la trouverai sur le chemin.

Je hoche la tête comme un débile en pensant qu'il me voit, mes mains tremblent mais j'inspire profondément pour ne pas succomber au stress.

- D'accord... Ok, je te tiens au courant. bégayais-je tout en poussant la porte du stade.

Rayane raccroche, mon cœur pèse lourd, chaque respiration est douloureuse, je ne peux m'empêcher de serrer mon t-shirt à l'endroit où se trouve mon cœur. J'ai l'impression qu'à tout moment celui-ci va me lâcher, les scénarios dramatiques tous aussi sanglants les uns que les autres n'aident pas les battements de mon cœur à se calmer. Je ne peux m'empêcher d'appeler Zaira sur son téléphone en espérant qu'elle décroche, mais je tombe sur son répondeur. Je râle, je soupire, les battements de mon cœur s'accélèrent, mes mains tremblent de plus en plus, j'ai l'impression de mourir de stress. Les regrets s'installent en même temps que l'inquiétude et l'angoisse.

" Je devais la surveiller, c'est mon rôle."

"Tout est de ta faute sale con, pourquoi tu n'as pas veiller sur elle ?"

" Pourquoi suis-je parti avec les sélectionneurs ?"

"Pourquoi j'ai baissé ma garde ?"

Je commence à ronger mes ongles, puis je me mets des coups dans la tête pour faire taire les regrets qui surgissent dans ma tête.
Mais la voix de mes amis me sort de mes pensées et me fige, me faisant arrêter tout mouvement.

- Sofiane ! dit Amine en secouant mon épaule.
- Qu'est-ce qui se passe ? demande Enzo, le regard inquiet.
- Bois de l'eau est calme toi, t'es pâle comme un cachet d'aspirine. remarque Rafe en me tendant une bouteille d'eau.

Je reviens petit à petit à moi en remarquant mes amis, j'accepte la bouteille que me tend Rafe, les mains tremblantes. Je bois une gorgée d'eau avant de me lancer dans mes explications, la voix tremblante et remplis de stress.
Leurs visages se décomposent comme le mien tout à l'heure, ils sont aussi inquiets et angoissés que moi. Zaira est aussi leur sœur, ils ont grandi avec elle et on fait toujours attention à elle comme je le faisais. Je n'ai jamais vu Enzo aussi silencieux qu'à cet instant, lui qui a toujours quelque chose à dire pour faire amuser la galerie, il est muet et pâle. Rafe a les mains tremblantes, il ne peut s'empêcher de passer sa main sur son visage à plusieurs reprises, comme pour être sûr que tout ça n'est pas un cauchemar. Amine a les mains tremblantes, son teint pâle, l'inquiétude et l'angoisse se lisent sur ses traits, mais il passe au-dessus de ça. Il est le seul à avoir pris son téléphone et à appeler Naila pour lui demander si elle est toujours avec Zaira, aucun de nous n'a osé l'appeler, bien trop inquiet pour faire quoique ce soit.
On attend tous que Naila décroche, on est debout, Rafe fait les cent pas, Enzo est droit comme un piquet, muet. Et moi, je regarde fixement le téléphone de Amine en haut parleur, en écoutant les bips que fait le téléphone. C'est les plus longues secondes de ma vie, chaque bip est douloureux pour mon coeur. Mais alors qu'on pensait que c'était peine perdu, la voix fatiguée de Naila décroche.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant