Chapitre 53 :

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"Salvatore", Lana Del Rey.
"Ciannom Girl", Lana Del Rey.
"Born to Die", Lana Del Rey.
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Mon cœur se décompose en écoutant les paroles de Sofiane.

Finir comme Zaira ?

Qu'il me prenne comme il l'a fait pour Zaira ?

Mourir pour ne pas me perdre ?

Les larmes me montent aux yeux, le choc doit se lire sur mon visage puisque le regard rempli de haine et de colère de Sofiane s'estompe, laissant place au regret et à l'inquiétude. Les pièces du puzzle commencent à s'assembler au fur à mesure que je digère l'information.

Luis a tué Zaira ?

Mon cœur bat de plus en plus vite dans ma poitrine, je ne peux pas être tombée amoureuse d'un meurtrier, je ne suis pas sortie avec un meurtrier.

Si ?

Plusieurs questions se bousculent dans ma tête, toutes trouvent une incohérence à l'aveu que vient de me faire Sofiane sur mon ex.

Quand ?

Pourquoi ?

Où ?

Et surtout :

Comment ? Comment peut-il être libre alors qu'il l'aurait tué ?

J'essaie de me rassurer en me répétant sans cesse qu'il dit ça sous le coup de l'énervement et que ce tragique événement n'a pas été causé par mon ex.
Mais malheureusement, ses aveux me reviennent en tête.

" Je préfère crever de ses propres mains plutôt qu'il te prenne comme il l'a fait pour Zaira".

Mon cœur se serre, mes yeux se posent sur les siens, son regard me donne envie de pleurer. Ses yeux rouges brillent, le sang continue de s'écouler de sa tempe, sa peau bronzée est tâchée par le sang et les égratignures. Ses magnifiques lèvres qui m'ont chuchoté des mots doux et qui m'avaient complimenté comme on ne l'avait jamais fait auparavant, saignent. La peine et l'empathie s'imprègnent en moi.

Il ne peut pas avoir ce genre de pensée.

Je ne veux pas qu'il ait ce genre de pensées.

Alors que mon visage se décompose tout comme mon cœur, ses mains serrant un peu plus mes épaules me sortent de mes pensées.

- Maintenant lâche-moi. ordonna-t-il dans un soupir qui sonnait presque comme un supplice.

Il retire ses mains de mes épaules, ce qui laisse un vide sur celles-ci. Mon corps est poussé par une montée d'adrénaline, sans plus attendre, j'attrape ses joues sans pour autant être violente. Ses joues sont chaudes comparés à mes mains gelées malgré la température qu'il fait dehors. Ma main touche le sang qui s'écoule sur sa tempe mais je n'y prête pas attention, je suis beaucoup trop concentré à regarder ses yeux.

Ses beaux yeux qui m'ont envoûtés.

Ses beaux yeux qui me regardaient à chaque fois que j'étais avec Luis.

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