Chapitre 10 :

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Yasmina

Je me réveille en sursaut, la main sur mon cœur qui bat très vite. Je regarde mes mains, pour voir s'il n'y a bien aucune trace de sang et d'hématomes sur celles-ci. Je soupire de soulagement en me rendant compte que tout ça n'était qu'un cauchemar.

Je relève la tête et regarde autour de moi : ce n'est pas ma chambre. Je me lève paniquée à l'idée d'avoir passé la nuit avec un inconnu, je regarde partout autour de moi à la recherche de quelqu'un. Mais rien, il n'y a personne, la pièce est vide. Un miroir est placé juste à côté de la porte, je me regarde dans la glace : mes cheveux sont en pagaille, mon mascara a coulé laissant du noir tout autour de mes yeux. Puis je regarde ce que je porte et j'ouvre grand la bouche : je porte un long t-shirt noir qui m'arrive aux cuisses. Je fronce les sourcils en me pensant une tonne de question sur ce que je fais ici, qui m'a emmené, et surtout ceux qui je suis.

Je dois absolument passer aux toilettes pour me regarder. Alors je sors discrètement de la chambre, et j'arrive dans un couloir : c'est beau et moderne, les murs sont blancs, les portes aussi avec les poignets de couleurs gris foncées virant presque au noir. Il y a 5 portes : elles sont toutes fermées sauf une, je m'approche de celle-ci priant pour que ça soit bien la salle de bain et que je ne me trompe pas. Je pousse la porte, et puis je regarde discrètement à l'intérieur et c'est bel est bien une salle de bain. J'entre et referme doucement la porte derrière moi, soulagée de ne pas m'être trompée.

Je ne sais pas à qui est cette salle de bain mais elle est juste magnifique : il y a du marbre gris sur les murs et le sol, une douche à l'italienne est face à moi, je tourne ma tête et j'aperçois deux lavabos avec un énorme miroir dessus. Je remarque que ce miroir peut s'allumer, par curiosité j'appuie sur le bouton qui est au centre de celui-ci et une lumière m'aveugle. Je ferme les yeux tout en râlant, puis petit à petit mes yeux se réhabitue à la luminosité.

La personne qui vit ici à beaucoup de chance, je l'envie. Je regarde les étagères qui ornent ma gauche et ma droite : divers produits sont posés dessus, mais je remarque directement qu'à ma gauche il n'y a que des produits pour femmes. Je cherche un démaquillant et je tombe tout de suite dessus, je prends un coton et me démaquille en vitesse. En frottant le coton sur mes yeux, je prends du recul sur la situation : qui est la dernière personne avec qui j'ai parlé ? Je ferme les yeux tout en essayant de me remémorer la soirée de la veille.

Et mon cœur s'emballe, les souvenirs resurgissent comme un tsunami se déferlant sur une plage, ma respiration devient irrégulière, je pose ma main sur ma tête et prend appuie sur le lavabo.

Luis m'a drogué.

Je rouvre immédiatement mes yeux, les battements de mon cœur s'accélèrent au point de devenir douloureux. Je ne suis quand même pas chez Luis... Si ? Je finis très vite de me démaquiller, je m'attache les cheveux en une queue de cheval et sors de la salle de bain. Tous mes sens sont en alerte, je tourne la tête de gauche à droite tout en sentant mon cœur battre à toute allure dans ma poitrine. Je jette à nouveau un coup d'œil à ma droite : il y a des escaliers. Et soudainement, les battements de mon cœur diminuent, je ne suis pas chez Luis.

Dieu merci.

Ce petit détail m'a réveillée sur la situation : Luis m'avait lui-même dit qu'il vivait dans un appartement, je pousse un soupire, l'idée que je ne sois pas chez lui me soulage. Mais mon corps se fige.

Si je ne suis pas chez lui, alors... Où suis-je ?

Je prends mon courage à deux mains et descends sur la pointe des pieds les escaliers, en m'approchant du rez-de-chaussée, mon rythme cardiaque s'accélère de plus belle.
Mais plus je me rapproche de l'étage inférieur, plus une odeur m'est familière. J'inspire un bon coup pour découvrir d'où provient cette odeur : ce sont des baghrirs*.

Éphémère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant