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Prologue

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Prologue

Scarlett


Révise bien avec Laë !


Je n'avais aucun remord à l'idée de mentir de la sorte à mes parents.

Et puis théoriquement, je révisais bel et bien. Après tout, le Science and Industry Museum de Manchester présentait la révolution industrielle qui avait métamorphosé la ville.

C'était de l'histoire. Celle de la ville où j'avais grandi, donc un peu une partie de mon histoire aussi. Même si c'était plus compliqué que ce que je me racontais pour me rassurer le soir.

Perchée sur une espèce de passerelle, pas très haute, je regardais une salle remplie de machine à filer le coton et à tisser. Elles étaient ou non d'époque, je n'avais pas envie de chercher cette information, je me contentais de regarder. Je m'imaginais le travail physique que cette industrie demandait, bien qu'on nous présentait les premières machines qui avait alléger cette charge, je ne me faisais pas d'idée, je savais aisément que cela restait atrocement difficile.

Il y avait énormément de passage dans ce musée et c'était normal. S'étant illustrée comme première ville de la révolution industrielle, Manchester était devenue incontournable pour cette période.

Encore vêtue de mon uniforme, je devais donner l'impression d'avoir perdu mon groupe pendant une sortie scolaire. Et ce n'était pas vrai.

J'avais terminé ma journée, je devrais être en train de rentrer chez mes parents, mais j'avais quelque chose à faire avant.

Je regardai de nouveau l'heure et constatai que je ne pouvais pas encore râler. C'était trop tôt. D'autant qu'un homme d'une quarantaine d'années s'installa à côté de moi. Il donnait l'impression de sortir d'une énorme réunion de travail, le genre de réunion qui se termine par une migraine et un contre-rendu interminable reçu dans les boîte mail - que personne ne lira, mais qu'on envoyait quand même.

— J'ai presque cru que vous seriez en retard, dis-je en première.

— Tu n'es encore personne, Scarlett, si je souhaite te faire attendre, je le fais et tu n'as pas ton mot à dire à ce propos.

Je pinçai mes lèvres sans dire quoi que ce soit d'autre. J'attendais alors qu'il se décide enfin à m'en dire plus. Ou bien à me poser des questions, mais il ne le fit toujours pas.

Testait-il ma patience ? Ou bien en avait-il simplement rien à faire ?

— Tu l'as ? Demanda-t-il.

Je retirai mon sac de mes épaules pour ouvrir la petite poche de devant et en sortir un carnet. Il ressemblait beaucoup au journal intime que j'avais eu plus jeune. Il était gris, en faux cuir, avec, au centre, une inscription en or qui disait : « you are the best girl of the world ».

INSTITUT STONEBRIDGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant