trente-huit

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CHAPITRE TRENTE-HUIT

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CHAPITRE TRENTE-HUIT

Blake Weber


Scarlett


Shana s'occupait de garder un œil sur Axelle dans la seconde chambre de l'étage. Elle avait insisté. Elle voulait surtout éviter de se retrouver bloquée dans une chambre avec Gale et Lily. Moi j'étais dans cette situation-ci et j'enviais Shana. J'aurais dû aller dormir avec Axelle.

Mon ancienne colocataire s'était vite endormie de ce que je pouvais voir en étant allongée sur mon flanc droit. Elle avait un casque sur les oreilles, comme toujours, pour essayer d'apaiser sa peur qui redoublait sans cesse depuis qu'elle avait quitté la secte. Dans mon dos, je ne pouvais pas savoir si Gale était en train de dormir, mais j'espérais que c'était le cas.

J'étais entre les deux dans cette chambre qui me donnait envie de pleurer. J'avais l'impression que rien n'allait, que j'étais minable. Je l'étais sûrement.

Derrière moi, j'entendis Gale se tourner avant de souffler. Vivait-il la même situation ? Lui aussi avait-il une insomnie ? Son père nous avait pourtant bien répété que nous devions aller dormir, mais ce n'était pas une chose si simple. Particulièrement quand on était la cible d'une secte.

Je sentis mon cœur s'emballer me maudissant d'avoir autant de mal à cacher ce que je ressentais au fond de moi. La panique m'emportait en sachant qu'il pouvait savoir ce que je ressentais pour lui, c'était plus fort que le reste. Ça me consumait, ça me détruisait.

Je ne savais plus de qui avais-je peur, les Sauveurs ou bien de Gale qui pouvait savoir ce que je pensais sincèrement de lui.

— Scarlett, murmura-t-il.

Je fermai les yeux pour feindre le sommeil. Mentir était encore la meilleure des solutions, du moins pour moi. Je l'entendis bouger et se rapprocher de moi.

— Scarlett, tu dors ?

Je continuai de faire semblant. Il avait passé du temps à me mentir, je pouvais bien faire de même. Il écarta une mèche de mes cheveux de mon visage avant de s'écarter de moi. J'ouvris les yeux et me mit sur le dos avant de regarder le plafond.

— Je te déteste, lâchai-je.

Son regard se posa sur moi.

— Parfois, seulement. Parce que j'ai l'impression que je suis incapable de rester loin de toi.

Je mis mes mains sur mon visage pour cacher ma honte. Pourquoi venais-je de lui dire ça ?

— Moi aussi je me déteste, dit-il.

Nos regards se croisèrent et je me sentis mal à l'aise alors je détournais le visage de nouveau vers le plafond. Après des semaines à ne pas se voir, à presque se fuir, je commençai à regretter tout ce que nous avions vécu quand nous étions à Stonebridge. Particulièrement les occasions manquées.

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