dix-sept

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CHAPITRE DIX-SEPT

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CHAPITRE DIX-SEPT

Bal masqué


Scarlett


— Sors de là Scarlett ! Fit Axelle en frappant sur la porte de la salle de bain.

Assise par terre, je ne voulais plus rien entendre. Elles étaient toutes belles dans leurs tenues de bals. Grace portait la robe jaune qui avait fait rêver les petites filles dans La Belle et la Bête. Ses cheveux roux étaient attachés en chignon et son masque couvrait son visage tout en la gardant identifiable.

Pour Axelle, ses cheveux blonds tombaient en de grandes boucles sur ses épaules alors qu'elle portait elle, une robe rose qui rappelait celle d'Aurore dans La Belle au Bois dormant.

Quant à Lily, elle avait opté pour une robe noire, moulante et longue qui ne rappelait aucun personnage de film pour enfant. Mais qui restait tout de même magnifique.

Et moi, assise par terre dans la salle de bain de notre chambre, je portait une robe blanche et dorée. Elle était longue et imposante. C'était une des règles pour se vêtir, il fallait que les robes touchent le sol. Après tout, on contrôlait quotidiennement nos tenues, rien d'étonnant à ce que ce soit fait pour ce bal.

C'était le père de Gale qui l'avait payé pour « parfaire ma couverture », mais mes camarades n'étaient pas dupes, nous ne venions pas du même monde. Elles savaient que c'était étrange, mais n'avaient rien dit de plus.

Des ailes reposaient dans le coin de la pièce, parce que je devais être un ange ce soir. Mais je n'étais rien de cela. J'étais une petite menteuse qui essayait de survivre.

— Scarlett, viens, s'il-te-plaît, les garçons nous attendent, dit Lily.

— Allez-y sans moi, j'arrive.

Je me relevais pour me regarder dans le miroir, mes larmes n'avaient même pas abimé le maquillage que j'avais fait. Mais à quoi bon, j'allais porter un masque pour cacher mon visage de toute façon.

Mes cheveux étaient naturels, de longues boucles serrées tombaient tout autour de mon visage.

Les bruits derrière la porte s'étant calmés, je devinais que mes amis étaient parties.

Je soufflai, espérant que mon mensonge canaliserait leur envie de me voir à ce bal. La dernière soirée que j'avais faite ne s'était pas bien passée et ce souvenir m'étouffait sans cesse depuis que je devais penser au bal. Je pouvais encore sentir le souffle de ce type contre moi à cette soirée où mon frère m'avait, avec son meilleur ami, empêché de me faire violer. Mais il m'avait tout de même drogué, embrassé, touché, et...

— Scarlett ?

Mes doigts agrippèrent la vasque devant moi. Ce ne pouvait pas être vrai, Gale ne pouvait pas se pointer alors que j'étais dans cet état. Il était toujours là, comme s'il se devait d'y être pour me faire me sentir mal.

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