CHAPITRE TRENTE-QUATRE
Axelle
Scarlett
J'étais déjà allée à Londres, notamment, j'avais visité le British Museum. On m'avait longuement parlé de tout ce qui y était exposé mais ce que j'avais aimé, moi, c'était la Pierre de Rosette trouvée en Égypte pendant les conquêtes napoléoniennes. Bien que les chercheurs français aient pu garder leurs notes sur les découvertes, des objets avaient accosté en Angleterre, dont la pierre de Rosette.
Cette stèle qui évoquait un décret et avait permis de déchiffrer les hiéroglyphes de l'Égypte antique était depuis exposée au British Museum. Trois langues se côtoyait dessus, le hiéroglyphe, la langue sacrée de l'Égypte des pharaons, l'égyptien démotique qui était une langue simplifié pour le peuple et enfin le grec ancien en raison de la conquête de l'Égypte par Alexandre Le Grand à partir de 333 avant notre ère.
J'étais fascinée par le fait que, comme les frises du Parthénon athénien, elle soit exposée dans un tout autre pays que celui d'origine. Peut-être que s'ils avaient pu, certains explorateurs auraient été capables de ramener une pyramide en Angleterre.
C'était la triste représentation de la colonisation et des explorations à mon sens. Ce patrimoine antique était la trace de populations polythéistes dont les égyptien actuellement en très grande majorité musulmans, ou les ottomans musulmans qui avait la main sur la Grèce jusqu'au début de l'année 1830 se désintéressaient.
Devions-nous leur en vouloir, non, mais le fait d'avoir laissé un peuple extérieur emporté des vestiges du passé de ces populations était dommage. D'autant plus que pour la Grèce, le gouvernement réclamait le retour des frises du Parthénon. Ils avaient même construit un musée à Athènes où une place était laissée vide pour elles.
Cette pierre trônait au milieu de la salle, tout autour gravitaient nombre de visiteurs probablement venus en partie pour elle. Des étudiants en art effectuaient des croquis de celle-ci, et ma cible venait de se faire la malle.
Je pris une grande inspiration tout en essayant de paraître la plus naturelle possible, autant que je pouvais l'être en portant une perruque blonde sur le crâne et des lunettes de soleil carré. Shana et moi avions eu un fou rire, beaucoup moins Laurwence. Il n'avait pas l'air de beaucoup rire dans sa vie, c'était triste.
Il n'avait pas reparlé de sa femme. Alors on avait pas posé de questions. Les deux jours qui venaient de passer, on les avait utiliser pour essayer de regarder un maximum d'enregistrements venant de Gale, qu'on avait d'abord écarté car ils ne semblaient pas parler de la mère de celui-ci, pour comprendre ce qu'il se passait véritablement.
Mais aujourd'hui, j'avais dû déroger à cette activité sympathique pour filer Grace Monroe, la fille du directeur adjoint du MI5 et mon ancienne colocataire à Stonebridge. C'était Laurwence qui nous avait mis sur le coup. Sans nous dire la raison de cette filature, bien évidemment. Ils auraient mis Shana sur l'affaire, si elle n'avait pas été blessée.
VOUS LISEZ
INSTITUT STONEBRIDGE
Ficción GeneralRapport d'enquête de terrain sur l'Institut Stonebridge situé à Pwllheli, au Pays de Galles (Royaume-Uni). Par Scarlett Elisabeth Harrison, dénommée, ci-dessous, « l'agent ». Approchée par des membres du Military Intelligence section 5 (plus commun...