Rapport d'enquête de terrain sur l'Institut Stonebridge situé à Pwllheli, au Pays de Galles (Royaume-Uni).
Par Scarlett Elisabeth Harrison, dénommée, ci-dessous, « l'agent ».
Approchée par des membres du Military Intelligence section 5 (plus commun...
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CHAPITRE QUARANTE-QUATRE
Greg Harrison
Scarlett
Shana, pas totalement remise de sa blessure par balle à l'épaule, avait dû s'arrêter, nous retardant. Alors à peine arrivées sur le parking de l'hôpital de Manchester où se trouvait mon frère d'après les informations qu'elle avait, elle me fit descendre sans prendre le temps de se garer.
— Essaie de ne pas mourir, déjà qu'on va devoir se trouver un autre travail, dit-elle.
J'avançai rapidement vers l'entrée et demandai où se trouvait mon frère. Je devais avoir l'air d'une personne complètement désorientée. Je l'étais. En vingt-quatre heures j'avais survécu à une explosion et avait été de Pwllheli à Manchester.
C'était dans cet hôpital qu'on m'avait conduite quand j'avais été droguée à cette fameuse soirée et je savais à présent que mon frère avait un lien avec ça. Je sentais tout mon corps se raidir.
Je me repassais le film en boucle. Il m'avait aidée, sortie de cette maison et changée dans la voiture pour qu'on ne remarque pas le sang qui n'était pas le mien sur mes vêtements, mais il était sûrement derrière tout ça.
Je me sentais pire que trahie. J'avais l'impression qu'il m'avait volé quelque chose de bien plus précieux que ma confiance.
L'infirmière m'indiqua la chambre et je pris l'escalier pour prendre le temps de réfléchir, la haine brûlait dans mes veines alors que je me sentais sale. Je revoyais chaque instant où je me disais que j'avais de la chance d'avoir un grand-frère comme lui, qu'il avait été mon rempart contre le racisme, mais en réalité, il était le premier à en rêver.
Je dus m'arrêter dans la cage d'escalier. Je pleurai et j'avais surtout envie de vomir. Ma tête tournait et je devais avoir l'air complètement ridicule.
Je trouvai la force de gravir les dernières marches et arrivai dans le couloir. La porte était ouverte. Mes parents étaient là, et je rentrai dans la pièce avant de nous enfermer dans cette pièce les laissant sous le choc.
Je retirai ma capuche et repris mon souffle. Il était là, bouche-bée. Il n'avait plus rien à voir avec le grand-frère que j'avais connu. Je n'avais que de la haine pour lui.
— Salut Greg, dis-je en contenant les insultes que je voulais lui dire.
— Scarlett ? Demanda mon père.
— Qu'est-ce que tu fais là ? O-On nous a dit que tu avais été enlevée !
— Elle n'a pas été enlevée maman, dit mon frère.
Nos deux parent le regardèrent, tout comme moi et j'eus envie de lui hurler de se taire, de ne plus mêler de ce que je faisais de ma vie, mais à la place je retins mes larmes et lui demanda simplement :
