trente-et-un

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CHAPITRE TRENTE-ET-UN

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CHAPITRE TRENTE-ET-UN

Thames House


Gaylord


Pour torturer un homme, on pouvait effectuer tant de choses. Des plus anodines, aux plus barbares, bien exécutées, elles finissaient par nous briser. Dans le monde, nombres d'organisation plus ou moins en lien avec des gouvernements s'adonnaient à la torture dans le but de recueillir des informations servant par la suite leurs intérêts.

Ils n'étaient pas les seuls, des sectes pouvaient aussi les utiliser pour faire rentrer les marginaux dans les rangs.

Les actes de tortures avaient de nombreuses formes mais celle que je haïssais plus que tout, c'était l'impression de noyade. Attaché sur une chaise, la tête basculée vers l'arrière, on maintenait un tissu sur le visage pendant qu'on y versait de l'eau dessus. On le retirait quelques secondes pour faire reprendre son souffle et on recommençait pour maintenir le corps en état de stress.

— Répète-le ! Hurla de nouveau la voix de l'homme en face de moi.

On retirait le tissu et je toussai tout recrachant de l'eau.

— Je suis désolé, dis-je essoufflé.

Mais ce n'était pas suffisant pour ces gens. Alors de nouveau, on me déposait ce tissu sur le visage et on me contraignait à me voir m'étouffer.

Je détestais cette torture, j'avais toujours l'impression de mourir. Et ce jour-ci particulièrement, je détestai le fait qu'elle était effectuée pour me faire dire le contraire de ce que mon cœur pensait.

— Je suis désolé, redis-je en retrouvant de l'air. Il ne s'est rien passé avec elle ! C'était juste de la manipulation, crachai-je à contre-cœur.

Malheureusement pour eux, je savais mentir. Et j'arrivais particulièrement à camoufler le ce que je ressentais véritablement pour Scarlett.

Elle m'avait dit de ne plus jamais la revoir, de la laisser tranquille, et j'avais exécuté son ordre alors même que je voulais encore lui parler et m'expliquer. Elle se sentait trahie, je pouvais le comprendre, mais mon but n'avait jamais été de lui faire ressentir ça. Au contraire même.

Je voulais la protéger, l'aider, la défendre. Je ne voulais pas qu'elle croise leur route et dans cette quête j'avais complètement échoué puisqu'elle était devenue une de leur cible principale.

— Je ne l'apprécie pas, hurlai-je alors qu'ils allaient me remettre cette merde sur le visage. Je suis désolé ! Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi !

Les deux hommes quittèrent la pièce sans me détacher. Je pris le temps de recouvrer une respiration calme et soufflai avant d'essayer de me détacher. C'était un échec. Ils avaient bien fait les choses. J'étais pris au piège ici.

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