deux

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CHAPITRE DEUX :

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CHAPITRE DEUX :

Comité d'accueil

Scarlett

Le Pays de Galles était loin. En prenant le train, j'avais eu l'impression d'embarquer dans le Poudlard Express.

Aucun monde magique à l'arrivée, juste de la bruine et des gens qui me regardaient comme une pauvresse perdue. Ce que j'étais d'une certaine façon.

Personne n'était venu avec moi. Je devais traîner mon immense valise seule. Je ne connaissais même pas la gare et encore moins la ville où elle se trouvait. Je devais avoir l'air bel et bien pathétique.

— Excusez-moi monsieur, est-ce que vous...

Aucune réponse, ce vieux monsieur continuait sa route comme si j'étais une vulgaire ombre. Un fantôme indésirable qu'on tentait de faire disparaître à tout prix. N'était-ce finalement pas ce que j'étais ?

Je vis l'espoir en voyant la pancarte « Scarlett Harrison » qu'un homme d'une trentaine d'années tenait. On m'avait parlé d'un taxi, était-ce lui ?

Je m'en approchais, méfiante, je venais de me faire droguer, peut-être que j'allais cette fois-ci atterrir dans une cave. Ça me ferait une case de plus à cocher sur mon Bingo des détraqués.

— Bonjour, dis-je en essayant d'être avenante.

Je n'avais pas d'informations de la part de ceux qui m'avaient envoyé ici. Et pour mes parents, on s'était contentés des usages les plus classiques. C'était bien la première fois que j'avais eu l'impression qu'un mur nous séparait tous les trois.

— Enfin, j'ai failli attendre, râla l'homme en me regardant de haut en bas avant de s'attarder sur mes yeux.

J'haussai un sourcil. Tous les gallois étaient-ils désagréables comme lui ? Remarque, il avait l'accent anglais, rien à voir avec celui des gallois.

Il ne m'aida pas, et marcha vite dans la gare. Avec la valise où j'avais rangé l'entièreté de ma vie d'une certaine manière, je peinais à suivre la cadence.

Nous arrivâmes proche du parking et aucune voiture de taxi était garée. Mon coeur accéléra.

— Je ne vais pas t'attendre vingt ans.

Je vis alors cet homme en train de monter du côté conducteur d'une voiture grise. Je m'approchai hésitante. Ma valise faisait le poids d'un cadavre. Mais je réussis à la hisser dans le coffre vide.

Je m'approchai du côté gauche de la voiture sans savoir si je devais monter à l'avant où à l'arrière. Il se pencha pour ouvrir la portière passager avant et je rentrai gênée en posant mon sac sur mes genoux nus dû à ma jupe.

— Je n'ai pas toute la journée, tu me pardonneras.

Je m'attachai sans avoir envie de poser la moindre question.

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