dix-neuf

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CHAPITRE DIX-NEUF

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CHAPITRE DIX-NEUF

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Scarlett

Il pleuvait à Manchester. Comme le jour où j'avais été voir le père de Gale et qu'il m'avait parlé de cet internat au fin fond du Pays de Galles. Il pleuvait souvent mais je sentais dans l'air que c'était la même chose.

Je pensais que cette ville me manquerait. Mais ce fut mon innocence. La personne que j'étais avant de rencontrer cet homme, de me laisser embarquer dans cette affaire. Je devais surveiller le garçon qui s'intéressait à moi, un membre éloignée de la plus célèbre et importante famille du Royaume-Uni.

Je m'étais trahie. J'avais accepté d'ouvrir mon cœur en échange d'informations qui remontait directement dans les services de renseignement du pays. J'avais renié ma sincérité pour atteindre une carrière qui me semblait rêvée. Mais l'était-ce véritablement ? Étais-je faite pour cela ?

Parfois, pendant d'infimes secondes, je repensais à ce que je vivais avant. La personne que j'étais n'était plus du tout et celle que je devenais. On changeait tous, mais je prenais une voie que j'avais fantasmé sans espérer la vivre. Un chemin qui semblait complètement différent de la personne que je souhaitais être à l'origine.

L'institut Stonebridge m'avait entraîné dans une nouvelle direction. À présent, j'étais constamment sur mes gardes. Pour faire de simple trajet, je prenais de plus en plus de détours pour m'assurer que je n'étais pas suivie.

Et alors que j'étais en train de marcher proche de Gartside Gardens je vis pour la quatrième fois un homme avec une doudoune grise et une casquette bleue. Je l'avais remarqué quand je passais proche d'Orchard.

Peut-être avions-nous le même itinéraire ? Alors je m'arrêtai devant l'entrée du parc en prenant mon téléphone pour donner l'illusion que j'avais quelque chose à faire dessus avant de recommencer à marcher.

Je pouvais ainsi voir l'homme s'arrêter pour refaire son lacet. C'était à présent sûr qu'il me suivait, surtout quand je me remis à marcher et qu'il m'emboita le pas.

Je regardai l'heure, il était quasiment quinze heures, la pluie battante avait freiné beaucoup de gens pour sortir, alors nous étions peu dans ce parc. Quelques joggeurs et des gens qui, cachés sous des parapluies, pressaient le pas.

Sous ma capuche, je ne pouvais pas me fondre dans une foule inexistante alors je me contentais de marcher rapidement pour atteindre une des sortie de ce parc rapidement.

Mon téléphone sonnait dans ma poche et je savais que c'était le père de Gale qui devait me retrouver, comme toujours, au musée des sciences et de l'industrie de Manchester. Mais ce n'était pas possible parce que j'étais à une demi-heure de marche à présent avec quelqu'un dans les jambes.

Je continuai d'avancer bien que je changeai de trajectoire pour vérifier continuellement s'il me suivait et c'était le cas, nous tournions en rond. Je ne savais pas comment m'en défaire. Je n'étais pas une professionnelle des méthodes de contre-surveillance.

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