Rapport d'enquête de terrain sur l'Institut Stonebridge situé à Pwllheli, au Pays de Galles (Royaume-Uni).
Par Scarlett Elisabeth Harrison, dénommée, ci-dessous, « l'agent ».
Approchée par des membres du Military Intelligence section 5 (plus commun...
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Chapitre douze :
Chambre noire
Scarlett
Quittant à pas de loups la chambre, je me retrouvai dans le couloir. Les filles avaient choisi de se coucher tôt en raison de l'examen de biologie qui nous attendait dès le matin suivant avec Walsh.
Je prenais le risque de le rater pour me rendre à la retenue imposée par Mme Carter.
Gale sortit de sa chambre avec bien moins de précautions. Je fronçai les sourcils et il haussa les épaules avant de me dire à voix basse :
— Personne ne veut savoir où est-ce que je vais. Tu comptes y aller comme ça ?
J'étais encore en pyjama parce que je devais faire illusion. Les filles posaient énormément de questions et je ne savais pas comment leur expliquer que je me changeais, mais que ce n'était pas pour aller dormir.
J'étais devant lui avec un bas de survêtement et un gros sweat.
— Je vais me changer.
— On a pas le temps.
— Je ne t'ai pas demandé ton avis.
Nous quittâmes le couloir rapidement pour rallier le hall. Les surveillants patrouillaient à intervalles réguliers jusqu'à vingt-deux heures. Avec Gale, nous nous hâtèrent de sortir du bâtiment. Tenant mon sac contre moi, je le suivis dans l'air frais nocturne.
Nous continuâmes de marcher jusqu'au pont et je m'arrêtai en posant le sac sur le sol.
— On n'a pas le temps ! Râla-t-il.
— Je ne te demande pas ton avis.
Il souffla avant de me tourner le dos. Je retirai mes baskets avant d'enlever mon jogging et de mettre un jean. Je remis mes chaussures et passai mon sweat pour mettre un haut plus fin. Je mis ensuite une veste et rangeai mes affaires dans le sac.
Je m'avançai et posai ma main sur le bras de Gale en le dépassant.
— Tout ça pour ça, lança-t-il.
— Arrête d'être un con, juste pour une fois, je suis sûre que tu passerais de meilleures journées.
Nous arrivâmes proche du mur d'enceinte. Il écarta des buissons pour trouver un point d'accès à l'extérieur. Il existait parce que Shana avait pu passer facilement. Il trouva et il s'en servit en premier. Je le suivis et me redressai sans prendre la main qu'il me tendait pour m'aider.
Nous nous mîmes à marcher, sans un mot. Le lieu de rendez-vous était encore loin. Nous devions y être à vingt-deux heures. Plus j'avançais, plus je me demandais comment cette situation pouvait-elle bien se terminer.
Nous ne savions même pas véritablement ce qui nous attendait. Ce que nous pouvions déduire était le fait que ce rendez-vous n'avait rien de formel. On ne devait pas se trouver en dehors de l'établissement si personne n'était au courant.