L'INCONNUE - 3

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Marché conclu.

Je vous rassure, ou plutôt vous fais revenir à la réalité, mais c’est très rarement aussi simple et facile.

C’est bon, je sentais cet agréable frisson d’excitation qui gagnait tout mon corps. Cette sensation juste géniale qui nous envahit au moment précis où l’on sait qu’on va vivre le plaisir le plus immense qui puisse exister dans la vie. Le plaisir du sexe, et qui plus est, avec une totale inconnue dont j’ignorais encore l’existence quelques deux heures plus tôt.
Je suis donc passé la chercher, et subitement je passe au présent de l’indicatif.

Oui, pour ceux que ça énerve que je le précise à chaque fois, il va falloir vous y habituer. Je vous dirai bien sinon d’aller voir ailleurs, mais non j’ai besoin de vous ici, sinon à quoi bon écrire ma vie, si ce n’est que pour me la raconter à moi-même. J’aurai plus vite fait de poser mes fesses sur le tabouret de ma salle de bain, me positionner face au grand miroir serti de néons latéraux, et de balancer mon monologue à travers mon reflet. Le résultat final serait quand même identique, puisque je terminerai le sexe en main à me masturber en ressassant mon passionnant passé….

Bref, je remonte de quelques lignes pour reprendre le fil.

Voilà, elle monte dans ma voiture donc. Elle s’est changée, elle a troqué le pantalon moulant pour une petite jupe noire en cuir bien serrée, des collants noirs également, et des bottines à talons hauts. Elle ne doit pas faire plus de 1m60. Petit gabarit donc, mais toute menue, toute sèche. Les cheveux courts et un visage plutôt avenant car très vulgaire. Une veste en cuir et un haut classique du même noir que tout le reste. J’ai oublié de dire que les chaussures étaient noires tout comme ses cheveux. Mais je vais éviter, car ça fait une redondance du même mot extrêmement lourde et indigeste. J’éviterai de me relire, et je vous invite à en faire de même.

C’est fou comme j’ai tendance à m’égarer sur des broutilles. Vous voulez du sexe, et moi je vous saoule à allonger par écrit le tréfonds de ma pensée. Bon je ferme les vannes. Mais juste pour imager mon propos, c’est un peu comme dans les années 90, quand on matait un bon film de Van Damme parce qu’on voulait uniquement voir de la bonne baston servie par un excellentissime scénario à base de vengeance et de chasse à l’homme sur un fond de trafic de cocaïne et autre corruption du chef de la police locale, et qu’on devait se taper, en plein milieu une scène de vingt minutes, montre en main, de sexe super mal filmé et mal suggérée.

🔞 JOURNAL D'UN LOVER 🔞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant