Pierrick avait marché longtemps. Il ne s'était pas précipité et avait réussi à éviter toute rencontre avec les patrouilles organisées par Jasper-Gauthier. L'arbre l'appelait. Il en avait maintenant la certitude. Était-ce un envoyé de Dieu, comme l'affirmait Constant ? Une intelligence venue de l'espace, comme le pensait Sandra ? Peu lui importait. Il ressentait l'appel et le besoin d'y répondre. La fatigue ne comptait pas. Il devait avancer. Il parcourut le chemin comme dans un rêve.

Alors qu'il arrivait en haut de la colline, la présence d'une forte lumière lui laissa penser que l'arbre avait encore grandi. Et dans les faits, ce qu'il découvrit lui arracha un sifflement d'admiration. Les racines occupaient une bonne partie du petit vallon, et les plus hautes branches surplombaient le reste de la forêt de plusieurs mètres.

L'appel se faisait plus fort, et ressemblait maintenant à une voix. Pierrick descendit vers le ruisseau. Plusieurs fois, il glissa et faillit dévaler la pente. A son approche, la lumière se fit plus intense. En levant la tête, il distingua une sorte de fruit métallique. La branche qui le portait descendit au niveau du sol. Le fruit s'ouvrit.


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