Les militaires tenaient tous les acteurs de la scène en joue, particulièrement le visiteur. Ils semblaient très nerveux. À tout moment, un détail pouvait déclencher un déluge de feu. Valentini, qui avait analysé la situation, posa délicatement son arme sur le sol. Il se tourna vers le colonel et croisa les bras.

— Que comptez-vous faire, maintenant, Jasper-Gauthier ?

— Tout d'abord vous mettre aux arrêts, ainsi que vos compagnons. Puis emmener ce..., cet... être pour l'interroger sur ses intentions.

— Vous êtes en présence d'une espèce extraterrestre dont la technologie semble assez supérieure à la nôtre. Si ses intentions étaient purement hostiles, nous en aurions probablement déjà subi les conséquences.

— Je me moque de ses capacités. S'il est hostile, on y mettra bon ordre.

Valla s'avança alors vers les militaires, les bras légèrement écartés en signe de paix.

— Je ne peux malheureusement pas rester longtemps loin de ce que vous appelleriez ma maison.

Il indiqua l'arbre lumineux, puis ajouta.

— Ma vie en dépend.

— Pas mon problème, grogna Jasper-Gauthier. Vous allez nous suivre sans faire d'histoire.

— Nous avons choisi Pierrick, ici présent, pour nous représenter auprès de votre espèce. C'est lui qui vous accompagnera.

— Ne vous inquiétez pas, le moine vient. Mais vous aussi.

Le colonel fit signe à ses hommes d'avancer.

— Toute tentative pour m'emmener de force sera considérée comme un acte hostile, expliqua calmement le visiteur, auquel nous répondrons en conséquence.

— Vous me menacez ! Moi ! hurla l'officier.

— Aucune menace n'est présente dans mon propos. Nous n'avons aucune vocation offensive mais seulement défensive et uniquement en cas de nécessité. Nous favorisons la diplomatie si possible.

Le colonel marqua un temps d'arrêt. Il regarda ses hommes, comprit leur hésitation. Les capacités Il ne pouvait les laisser un instant de plus sans ordre.

— Descendez dans ce trou et mettez-moi tout ce beau monde aux arrêts ! Exécution.

— Vous commettez une triste erreur, prévint le frère Pierrick.

Faisant fi de son avertissement, les militaires commencèrent à descendre, leurs bottes Haix Nepal glissant dans la gadoue.


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