Le coeur d'une armure {tome 3}

25.

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Theme song : La Verdad - Ivan M

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"Je ne te demande pas ton avis."

Une main accrochée au bureau derriere moi pour ne pas tomber, je regarde cette femme sans savoir quoi dire. Je suis un putain de fardeau qu'elle s'oblige à remettre sur pieds pour je ne sais quelle raison. Sa main sur ma joue me réchauffe le coeur mais je culpabilise tellement que je ne supporte pas d'être si proche d'elle.

J'ai envie de m'enfuir mais je suis tellement fatigué que je ne serais pas capable de faire quelques pas de plus sans m'écrouler...

Portant ma main sur la sienne, je plongeais mes pupilles brunes dans les siennes en me laissant divaguer dans mes pensées. Ma si douce Louna, je n'arrive pas à penser autrement... Je suis qu'un putain de déchet, une mauvaise influence et un fardeau qui ne cesse d'avoir besoin d'elle pour respirer. Je suis la boule enchaînée à sa cheville, c'est ça qu'elle doit se dire...

"C'est moi qui te dois un milliard de chose... Soufflais-je en caressant sa main sur ma joue.

-Je ne peux pas te laisser mourir sans rien faire.

-Louna..."

J'ai soufflé son prénom comme une prière. J'ai été séparé d'elle pendant si longtemps à rêver de ce visage jour et nuit... Aujourd'hui, je l'ai en face du mien et je n'arrive pas à savoir si je peux m'en réjouir ou si je dois culpabiliser d'être encore un poids mort dans sa vie.

"Je vais t'aider à monter jusqu'à l'infirmerie... Tu vas t'allonger et te reposer. Je reviens dans une petite heure pour te soigner d'accord ?"

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"Tony ? "

Sentant une main presser la mienne, j'eu du mal à ouvrir les yeux pour voir son visage penché au dessus du miens. Ma Louna est revenue... Elle revient toujours alors que moi je n'ai jamais su le faire. C'est moi qui déserte et c'est elle qui répare les pots cassés....

"Voila... Reste encore un peu avec moi. On sera bientôt pret."

j'entends du bruit à quelques mètres. Quelqu'un manipule des objets en métal et je me demande ce qu'il me serait arrivé si je n'avais pas eu cette femme dans ma vie.

"Louna...

-Je t'ai injecté de la morphine... C'est pour ça que tu es si fatigué."

Soufflant l'air dans mes poumons, je regardais ce visage fins dont une mèche rebelle s'était échappée de son chignon pour assombrir son visage. Dans un élan irréfléchi, j'approcha ma main de son visage et coinça cette mèche derrière son oreille. Quand je me réveillerais, elle aura une nouvelle fois disparue.... Il est possible qu'elle me quitte pour toujours après ça...

Un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne releve la tete vers quelqu'un dans la pièce. Elle lui parle mais je n'entends rien, je n'y fais même pas attention. Je la regarde parler et donner ses instructions en ayant l'impression d'avoir un cerveau qui marche à deux à l'heure.

"Louna...

-Hum ? Fit-elle en se re-concentrant sur moi.

-Ne t'en va pas.

-Je serais là à ton réveil, je m'assurerais que tout se soit bien passé.

-Je voudrais te parler.

-D'accord... Souffla t'elle en posant une main sur ma joue. L'anesthésiste vient de t'injecter l'anesthésiant... Fermes les yeux maintenant..."

Sentant son pouce caresser machinalement ma joue, je pris une grande inspiration avant de sentir un masque se poser sur mon visage. Je ferma alors les yeux et continua de ressentir cette chaleur sur ma joue pendant quelque seconde...

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Pdv louna

"Anesthésie terminée, patient prêt. Dit-l'anesthésite assis derrière Tony."

Ma main sur la joue de ce beau brun aux yeux éteints, je pinça les lèvres en caressant doucement sa peau. Je sais que je l'aime toujours infiniment, je le ressens à l'intérieure de moi et ça me terrifie. Il a une emprise si grande sur moi que s'en ai dangereux. Le contact de ma main sur sa joue fait battre mon coeur et je me rends compte à quel point j'ai peur...

Il se serait laissé mourir... ?

Mon Tony regretterait-il autant ses choix qu'il aurait vraiment décidé de mettre fin à ses jours la derniere fois ? Comment j'aurais réagis si j'avais appris sa mort ? Mon coeur bat de plus en plus fort et il m'est de plus en plus difficile de détacher mes yeux de ce visage endormi. Sur cette table d'opération, mon ex fiancé, la personne à qui j'ai donné le pouvoir de me faire du mal est entrain de sombrer...

Je suis rancunière... Mais pas au point de le laisser mourrir.

"Mademoiselle ?

-Commençons..."

Prenant mon courage à deux mains, je me détacha de lui et parti me laver les mains et me préparer pour l'opération pendant que le cardiologue et les infirmières s'occupaient de stériliser son corps.

Quelques minutes plus tard, un masque sur le nez, une blouse et des gants en plus, je m'approcha de la table d'opération en me forcant à ne pas tourner la tete vers son visage. Je m'apprête à opérer l'homme que j'ai toujours aimé et c'est loin d'être anodin...

M'arrêtant devant la table, je fis un signe de tete au chirurgien cardiaque devant moi qui était pret à intervenir à tout moment. Je compte sur lui pour réanimer Tony si son coeur très affaiblie lâche pendant l'intervention...

"Je retire le réacteur... Informais-je les personnes autour de moi."

Un chirurgien thoracique à ma droite devait prendre le relais pour retirer la capsule qui accueille le réacteur de Tony et greffer le nouveau que j'ai conçu il y a moins d'une heure. Quand j'eu retiré le réacteur, je laissa la place au chirurgien en sachant qu'il n'avait pas beaucoup de temps pour opérer.

Sans le réacteur, les éclats de shrapnel se dirige vers son coeur au rythme de ses battements. Pour nous offrir plus de temps, on ralentit sciemment son coeur mais on est jamais à l'abri d'une complication...

"Capsule retirée. Fit le chirurgien en posant ce cylindre de métal sur une plaque que lui tendait l'infirmière.

-Bien.... Soufflais-je. Greffez le nouveau sur les artères aorte en veillant à ajuster la position du culot sur le sternum.

-D'accord."

Avant que le chirurgien n'ose placer la capsule à sa place, les machines autour de nous se mirent à biper violemment. Le cardiologue en face du chirurgien se rua sur ses instruments et se pencha sur le corps de Tony.

Reculant machinalement, je laissa les médecins faire en détournant le regard vers le visage de mon ex-fiancé. Le bip incessant des machines fait s'accélèreraient mon coeur et je me surprends même à sentir une larme rouler sur ma joue.

Je suis terrifiée.

"Adrénaline 2mg !

-Injection de triglycérides. lança l'autre en plantant une seringue dans le bras de Tony.

Déglutissant difficilement, je ferma les yeux en secouant ma jambe sans m'arrêter. Mes poings se sert, je sais que je dois garder la tete froide mais la panique monte en rythme avec le rythme cardiaque de notre patient...

Et si il mourrait sur cette table ?

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