BE MINE I

Chapitre 38

Je dors profondément, blottie contre Jim qui m'enveloppe de la chaleur de ses bras. Nos corps sont épuisés après nos ébats passionnés sur le canapé, son souffle régulier contre ma peau.

Je me revois assise sur ses genoux, roulant des hanches contre le tissu de son boxer, les paupières clauses pour mieux savourer la chaleur de ses baisers dans mon cou. Mon corps exalte de bonheur, chaque fibre de mon être vibre de plaisir. Mais, lorsque je les ouvre à nouveau, ce n'est pas Jim qui me procure cet état d'extase, mais Nathan.

Qu'est-ce que....

Le trouble s'empare de moi, tant je suis confuse. Nathan me saisit fermement par le cou, m'empêchant de respirer, et étrangement j'adore ça. Son regard est menaçant, presque dominateur.

- Lève-toi ! M'ordonne-t-il, sa voix grave et impérieuse.

Mon cœur bat anormalement vite, et je mords ma lèvre inférieure, fiévreuse à l'idée de découvrir ce qu'il va me faire. Je sens son souffle brûlant dans mon dos, et pousse un soupir chaud lorsque ses mains s'agrippent à mes hanches pour m'attirer contre lui. Je veux le toucher, sentir sa peau sous mes doigts, mais il m'interdit de faire le moindre mouvement. Je gigote, impatiente, mon corps réclamant plus. Au lieu de quoi il défait lentement, presque avec grâce, le zip de ma robe qui tombe à mes pieds dans un bruissement soyeux. Je me cambre instinctivement, mes fesses en contact de son érection. Il grogne et murmure à mon oreille,

- Ne me provoque pas !

Peut-être est-ce exactement ce que je veux, qu'il me punisse. La chaleur de son corps irradie contre le mien, ses mains moites de désir. Je n'ai jamais connu pareil excitation, au point de sentir ma mouille le long de mes cuisses. Ses mains caressent mes fesses puis les claque, me faisant sursauter, avant de me pencher contre la table. Je tourne légèrement la tête pour voir l'expression dominatrice sur son visage, ses yeux brûlant de désir, et je comprends que je vais passer un sale quart d'heure. Il défait tranquillement sa veste sans me quitter des yeux, admirant la cambrure de mon dos. Puis il déboutonne son pantalon, le laissant tomber au sol avant de se coller contre mes fesses.

Il m'empoigne les cheveux d'une main, sa poigne ferme mais pas douloureuse, et tient ma hanche de l'autre. Puis, il se penche à nouveau dans le creux de mon oreille et me demande d'une voix rauque,

- Tu aimerais que je te baise comme une chienne ? 

Je hoche la tête avec peine puis, sans retenue, il me prend, fort, m'entraînant dans un gouffre de sensations nouvelles. Bordel ! Mes ongles s'agrippent à la nappe de table. Je me perds complètement, submergée par le plaisir procuré par ses coups de reins.

C'est à ce moment que je me réveille en sursaut, mon corps trempé de sueur, mes cheveux en bataille, le cœur battant trop vite. Mon dieu ! Je tâte l'oreiller à la recherche de ses bras mais il est vide. Mon cerveau, en proie à un chaos d'émotions, se demande ce que tout cela signifie. Pourquoi mon esprit m'a-t-il joué un tel tour, et pourquoi Nathan semble-t-il occuper autant mes pensées ? Quelque chose en lui m'attire irrésistiblement, malgré mon amour pour Jim, et ce sentiment de culpabilité ne fait qu'accentuer ma gêne. Je dois mettre tout ça au clair, mais pour l'heure, je dois me ressaisir, calmer mes ardeurs. 

Je me lève du lit et me dirige vers le salon, espérant qu'un verre d'eau m'aidera à apaiser ce tourment intérieur. En entrant dans la cuisine, je suis surprise de trouver Jim assis sur une chaise, une bouteille de vodka posée sur la table.

- Jim ? Je baille, en m'approchant lentement de lui, ma voix encore empreinte de fatigue. Il lève les yeux, ses traits marqués d'une expression indéchiffrable. Qu'est-ce que tu fais seul dans le noir ?