BE MINE I

Chapitre 41

Pdv de Nathan

Je suis sur le point de conclure une affaire majeure. La vente d'un collier rare en diamants bleus, une pièce unique que j'ai en négociation depuis neuf mois. En face de moi, l'aristocrate anglaise Lady Evelyn Fitzwilliam, une femme de stature imposante et de raffinement suprême, examine le bijou d'un regard expert. Elle porte une robe en soie noire qui met en valeur son port altier et ses cheveux soigneusement coiffés. Tout dans son allure respire l'élégance et la noblesse.

- Ce collier est d'un raffinement exceptionnel, Monsieur Ballmer. Constate-t-elle d'une voix posée, presque condescendante. Je suis impressionnée par la qualité des diamants et la finesse du travail.

- Merci, Lady Fitzwilliam. Je réajuste ma cravate en essayant de contenir mon excitation. Nous avons pris grand soin de sélectionner les meilleurs diamants et de confier leur montage à nos artisans les plus talentueux.

Elle hoche la tête, appréciant mes paroles. Nous sommes à deux doigts de conclure un accord qui pourrait propulser notre entreprise à un nouveau sommet, quand la porte de mon bureau s'ouvre dans un fracas qui résonne dans toute la pièce. Jim pénètre, furieux, les traits tirés et les yeux flamboyants. Derrière lui, Samantha court, tentant de le retenir.

- Jim, non, tu ne peux pas entrer maintenant !

- Je dois lui parler ! S'exclame-t-il, ignorant complètement Lady Fitzwilliam et le cadre formel de nos échanges.

Il s'avance vers moi, l'air déterminé, olibgeant Lady Fitzwilliam à se redresser, visiblement outrée par cette interruption.

- Je vois que la réputation de votre entreprise est surestimée, Monsieur Ballmer. Dit-elle en se levant avec grâce. Je ne tolère pas un tel manque de professionnalisme.

- Lady Fitzwilliam, je vous prie de bien vouloir excuser cette interruption, j'essaye de rattraper la situation. Je vous assure que ceci ne se reproduira plus.

Elle me fixe de ses yeux glacials.

- L'exceptionnel est un terme que l'on utilise pour justifier l'inadmissible. Bonne journée, Monsieur Ballmer.

Sans un regard de plus elle quitte la pièce, suivie de Samantha qui tente de rattraper les pots cassés. La porte se referme derrière elles, laissant Jim et moi seuls dans la pièce. Une bouffée de rage me submerge, mais je m'efforce de rester maître de mes émotions. Je me lève lentement, ajustant ma cravate pour conserver une apparence de calme.

- Jim, je commence, as-tu idée de ce que tu viens de faire ? Ce contrat était crucial pour l'entreprise.

Mon meilleur ami ne semble pas écouter. Il s'approche de moi, son visage à quelques centimètres du mien.

- Où est-elle ?

- De qui parles-tu ?

- Ne fais pas l'idiot, Nathan, gronde-t-il. Je sais que tu sais où elle est. Je dois lui parler. Au plus vite.

Je serre les poings, luttant contre l'envie de l'attraper par le col et de le secouer.

- Elle n'a pas besoin de toi pour l'instant, et certainement pas pour tes histoires de jalousie ou je ne sais quoi d'autre.

Jim me fixe avec une insistance que je ne lui ai jamais vue auparavant.

- Tu ne comprends pas. C'est sérieux. Où est-elle ?

- Et toi, tu ne comprends pas ce que tu viens de faire ? Je hausse la voix, incapable de retenir ma colère plus longtemps. Tu viens de faire fuir un client qui aurait pu nous rapporter des millions, Jim. Des millions !