Chapitre 17

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La chaleur de son érection me fait gémir. Il est encore tôt, qu'il se frotte doucement contre mes fesses, son excitation évidente. Mon corps répond instinctivement, et une vague de désir parcourt mes veines. Je me tourne légèrement pour le regarder, ses yeux encore embrumés de sommeil mais brûlants d'envie.

Son souffle est chaud contre ma peau, et je sens ses mains glisser sur mes hanches, m'attirant au plus près de son intimité, avant de remonter lentement vers ma poitrine. Son contact enflamme mes sens et je me cambre involontairement, cherchant plus de cette hardeuse enivrante. Nos lèvres se retrouvent dans un baiser profond et passionné. Nos respirations s'accélèrent, la tension monte. Mais, alors que ses mains descendent plus bas, une petite voix dans ma tête me rappelle brutalement la réalité.

Merde !

Les cours commencent dans quelques heures, et je n'ai toujours pas terminé le travail que je dois rendre aujourd'hui. Avec un effort surhumain je parviens à me détacher de lui, le souffle court. Mais il m'attire de nouveau, et cale son visage dans mon cou.

- Jim, je gémis à contrecœur, je dois vraiment me lever !

Il grogne légèrement, son front reposant contre mon épaule.

- Encore un peu, murmure-t-il, ses lèvres frôlant ma peau.

- Non, vraiment ! J'insiste, même si mon corps dit le contraire. Je suis déjà en retard.

Il me claque une dernière fois la fesse avant de me laisser finalement partir. Je me lève péniblement, consciente des secondes qui s'écoulent. Tandis que je me dépêche de m'habiller et de rassembler mes affaires, je sens son regard amusé suivre chacun de mes mouvements.

- Pourquoi ça t'amuse autant de me voir courir partout, tu n'as pas une entreprise à faire tourner ? Je lui demande, irritée.

Il sourit, étendu nonchalamment sur le lit.

- En tant que patron, je peux arrivé à l'heure qui me plait. Toi en revanche...Il laisse sa phrase en suspens, savourant clairement la situation.

Je soupire, exaspérée.

- Tu es insupportable, tu le sais ça ?

Il rit, puis se redresse légèrement.

- Je vais te déposer. Tu ne peux pas arriver en retard à cause de moi.

- Non, merci. Je peux très bien me débrouiller seule ! Je réplique en essayant de maintenir un semblant de contrôle sur ma matinée.

Mais, comme toujours, Jim parvient à avoir le dernier mot. Et, en quelques minutes, nous sommes dans sa voiture, lui au volant, moi bouillonnant à côté. Le trajet se fait en silence, et je ressens une sorte d'irritation mêlée au soulagement. Irritation parce qu'il a une fois de plus imposé sa volonté, et soulagement parce que je n'aurai pas à me battre avec les transports en commun ce matin. Arrivés à l'école, je m'apprête à sortir de la voiture, mais il me suit.

- Je suis assez grande pour gérer la crise, j'essaye de le dissuader.

Il secoue la tête, sans se départir de son sourire diabolique.

- J'aimerai voir comment tu te « débrouilles ».

Il descend de la voiture sans attendre ma réponse, et je n'ai d'autre choix que de l'accepter, résignée. À chaque pas que nous faisons, des messes basses se font entendre. Mon désespoir grandit, alors que l'ange à mes côtés semble parfaitement à l'aise, marchant avec une assurance tranquille. Nous atteignons finalement ma salle de cours, et je prie pour que tout cela se termine rapidement. À ma grande surprise, Jim intercepte mon professeur, Mr. Thompson, avant que je n'aie le temps de dire quoi que ce soit. Ils discutent brièvement, et je vois les deux hommes se tourner vers moi avant de se serrer la main. Mon amant me jette un dernier regard, un sourire fière aux lèvres, puis s'en va, les mains dans les poches, sans la moindre explication.

BE MINE IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant