L'ombre 2

Riccardo

Difficile de me concentrer alors qu'elle est à moitié nue devant moi.

– C'est compliqué. Gayle fronce les sourcils, elle m'arrache une grimace en pressant le canon plus fort contre ma braguette.

– Attention, princesse, une balle peut partir par inadvertance. Tu as besoin de cette partie de mon corps.

– Cette partie-là ? L’arme remonte avant de descendre, je serre les dents. J’ai envie de plonger dans sa chatte, putain.

– J'en trouverai d'autres. L'imaginer avec d'autres mecs me met en colère. Je me baisse subitement, la ceinture par la taille avant de la pousser sur la moquette. Gayle laisse échapper un petit gémissement qui fait presser douloureusement ma bite contre ma ceinture, réclamant la libération. Utilisant le poids de mon corps, je la plaque contre le sol et serre sa gorge. Elle me donne un coup de genou au ventre, me coupant le souffle. Bordel, si Big Show ne m’a pas cassé les côtes, cette folle va le faire.

– Tu ne devrais pas jouer avec ma jalousie, je tuerai tout homme qui te touchera. Je me penche assez pour mordiller sa joue, une étrange lueur passe dans son regard.

Elle laisse tomber les Glock et se cambre. Ma verge douloureuse de désir va s'ajuster à  jonction humide entre ses cuisses. Je ferme les yeux, alors que son gémissement de plaisir fait écho au mien. Cette femme est à moi, putain, elle me rend dingue.

– Tu veux la guerre alors que nos corps veulent la paix.

– La guerre n’est pas suffisante, je veux voir ton corps dans la cuve d’acide qui se trouve au sous-sol.

– C’est une façon subtile de me dire que tu me détestes. Montre-moi à quel point tu as progressé.

Dans mes souvenirs, elle n'a jamais été capable de se libérer de cette prise. Je serre plus fort sa gorge. Un sourire éclaire son visage et, aussi fou que ça puisse paraître, je suis pris par une bouffée de tendresse. Ce ne sont pas les retrouvailles que j'avais espérées, mais soyons honnêtes, rien n'a jamais été normal entre nous. Gayle est aussi tarée que moi et je ne l'aime que davantage. Je l'observe, attendant de voir ce qu'elle va faire. Elle glisse ses bras entre nous et serre ma tête, les doigts écartés de chaque côté. Ses pouces glissent puis elle les presse brutalement sur mes yeux. Je laisse échapper un juron en reculant avant qu'elle ne m'aveugle. Elle en profite pour m'envoyer un coup de coude au ventre avant de se redresser.

– Merde, je vais te tuer. J'éclate de rire quand elle bondit sur le côté et se précipite vers la sortie. Mais je la retiens par la cheville, ses genoux s'inclinent vers l'avant et j'en profite pour la retourner. J’éloigne mon visage à temps pour ne pas me prendre son talon.

– Arrête de fuir, merde ! Elle m'observe, le regard vibrant de colère, avant de m'envoyer son poing sur la figure. Ok, je l’ai mérité. Je m’assois sur la moquette en me massant le visage.

– J'avais oublié que c'est ta spécialité ça. Fuir, constamment ceux qui veulent être là pour toi.

Je grimace, touché !

– Fais de moi ce que tu veux ! Elle fait la moue, debout devant moi, ses yeux survolent mon visage qui est encore tuméfié à cause du traitement de Big Show et de ses acolytes.

– Retire tes vêtements. Je fronce un sourcil et attaque ma ceinture avec un rire.

– N’y pense même pas.

– Quelle mégère. Je marmonne pour qu’elle n’entende pas, elle s’accroupit en face de moi et se débarrasse de ma veste puis de mon tee-shirt. Ses yeux survolent tous les bleus que je me suis faits en prison. Elle s’avance davantage, touchant le coup de couteau fait par Jeff.