Gayle

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Mes paupières s'abaissent, et une seule pensée me traverse l'esprit : je suis dans la merde, et pas qu'un peu

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Mes paupières s'abaissent, et une seule pensée me traverse l'esprit : je suis dans la merde, et pas qu'un peu.

Mon cœur bat trop vite, et ce n'est pas à cause d'Orazio, dont je me suis débarrassée il y a moins de vingt minutes. J'ai passé la journée à le provoquer, mais je ne suis pas sûre maintenant de pouvoir supporter ce que ses yeux ténébreux me promettent.

– Il n'est pas question que tu me touches, pas avec cette tache sur ta chemise.

Son sourire s'agrandit. Il s'avance vers moi à petits pas tout en déboutonnant sa chemise. Il s'en débarrasse d'un coup sec et la jette à travers la chambre. Mon corps se contracte d'anticipation à la vue de son torse massif couvert de tatouages.

– Tu as testé mes limites, à moi de tester les tiennes. Et crois-moi, princesse, j'ai beaucoup de choses à te faire payer.

Merde, merde, merde ! Il y a moyen que je m'enfuie par la fenêtre ou suis-je prise au piège ?

C'est maintenant que je dois dire quelque chose, genre "non" ? Mais comment dire ce mot alors que mes jambes me portent à peine tant je tremble d'un désir trop longtemps contenu ?

Riccardo s'arrête à quelques mètres de moi, je dois lever la tête désormais pour croiser son regard brillant.

– Tourne-toi !

Sa voix veloutée caresse ma peau, et ce ne sont plus mes jambes qui tremblent, mais tout mon être. J'assiste sans aucune honte à la reddition de mon propre corps. Je me tourne conformément à son ordre. Devant moi, il y a un petit bureau en bois sombre. C'est maintenant que je remarque le grand lit et les murs couleur chair recouverts de posters de Scarface, de Taxi Driver, d'armes à feu et même un poster grandeur nature de plusieurs voiture. Mais l'élément le plus important, et le plus déstabilisant dans la position où je me trouve, c'est le grand miroir qui nous fait face et qui me renvoie mon reflet et celui du démon derrière moi.

– On peut négocier.

Je tente, parce que je ne sais pas ce qu'il me réserve. Ma peur de cet inconnu bataille avec le désir de mon corps, qui lui fait entièrement confiance et qui veut succomber.

Riccardo, pour toute réponse, claque la langue contre son palais.

– Je prends ça pour un non ?

Il tire sur l'élastique qui retient mes cheveux avant de prendre son temps pour retirer toutes les épingles. À mesure qu'elles tombent sur le sol, je sens ma résistance et ma lucidité quitter la pièce. Soudain, sa lenteur me rend folle. Je veux qu'il me touche, qu'il me touche vraiment, mais il cherche les épingles dans mes cheveux comme s'il avait hérité de la rapidité d'un escargot. La pression de ses doigts sur mon cuir chevelu est exaltante.

Son autre main survole la peau de mon dos, de mes hanches, de ma taille. Il me touche sans jamais s'arrêter nulle part, et mon pouls commence à battre plus fort. Une tension prend possession de mon ventre, de moins en moins supportable.

L'ombre 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant