Chapitre 16

5 1 0
                                    


Aaron

Les vagues sont magnifiques aujourd'hui, presque parfaites. Les rayons du soleil tapent sur l'océan, créant des reflets à la surface. J'en suis presque ébloui, mais rien ne m'empêche de prendre chaque vague. Ma planche glisse presque d'elle-même, longeant chaque courbe de l'eau, comme si elle faisait partie de l'océan.

Le bruit des vagues qui se brisent autour de moi est à la fois apaisant et stimulant, chaque souffle du vent me donnant l'impression de voler. À ce moment précis, tout semble aligné. Il n'y a plus de conflit, plus de tension, juste la pureté de l'instant, la connexion avec l'océan.

Mais même au milieu de cette harmonie, je sais que je ne suis jamais vraiment seul. L'image d'Avery me traverse l'esprit, ajoutant une note de complexité à ce qui devrait être un moment de pure liberté. C'est comme si elle était toujours là, en arrière-plan, à la fois moteur de ma détermination et ombre pesante sur ma tranquillité.

Je me concentre sur la prochaine vague, laissant mon corps réagir instinctivement, chaque mouvement parfaitement synchronisé avec la puissance de l'eau. Dans ces moments, je retrouve un peu de la paix que tout ce jeu de rivalité m'a volé. Ici, sur cette planche, il n'y a que moi et l'océan.

Après avoir terminé ma dernière vague, je retourne vers la plage, sentant l'adrénaline redescendre doucement. Le soleil est plus haut dans le ciel et je sens sa chaleur sur ma peau mouillée. En marchant vers le sable, je vois Avery qui m'observe depuis le bord. Ses yeux sont fixés sur moi, je me souviens soudain de ce qu'elle m'a dit plus tôt : "Chouchou ne serait-il pas jaloux ?"

Je ne peux pas m'empêcher de sourire en repensant à sa phrase. Mais alors que je m'approche d'elle, je vois dans ses yeux quelque chose de différent. Peut-être que le fait que je ne réponde pas l'a contrarié.

Elle croise les bras sur sa poitrine, son regard toujours aussi perçant.

— Jaloux, hein ? C'est ça que tu penses ? Ma voix est posée, mais avec une pointe de défi.

Je m'arrête à quelques pas d'elle, essuyant l'eau salée de mon visage.

— Je ne sais pas, Aaron. C'est ce que ton regard me disait.

Je secoue légèrement la tête, un sourire sans joie sur les lèvres.

— Tu te trompes, Avery. Ce n'est pas de la jalousie. C'est juste que j'aime avoir un œil sur ce qui pourrait devenir un problème.

Je ris doucement, cherchant à alléger l'atmosphère, mais je sens que ce sujet n'est pas aussi simple.

— Un problème, hein ? Et c'est moi que tu surveilles, ou ta propre équipe ? Me réplique-t-elle directement.

Elle me fixe, ses yeux se plissent légèrement comme si elle pesait ses prochaines paroles.

— Peut-être un peu des deux. Mais je préfère penser que je garde juste un œil sur les éléments imprévisibles. Et pour l'instant, tu es l'élément le plus imprévisible ici.

Ma réponse est directe et pendant un instant, je sens un courant d'électricité passer entre nous. Mais ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, cela me laisse un goût étrange.

— Imprévisible, c'est mon truc, tu devrais le savoir maintenant, me répond-elle essayant de reprendre le contrôle de la conversation. Mais ne t'inquiète pas, je sais aussi me tenir quand il le faut.

Je ne réponds pas immédiatement. Avery se contente de me fixer un instant de plus, comme si elle cherchait à lire en moi. Puis tourne les talons et s'éloigne, laissant en suspens notre conversation.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant