Amour à Contre-Courant

Chapitre 28

Aaron

Nous nous dirigeons vers le karaoké, rejoignant le reste du groupe qui nous attend déjà. L'air est chargé d'excitation, je peux sentir l'énergie qui monte à chaque pas. La nuit promet d'être animée et je suis impatient de voir ce que tout le monde va donner une fois sur scène.

Je jette un coup d'œil à Avery à côté de moi. Elle semble plus détendue maintenant, son sourire est revenu, ça me soulage. Je me rends compte à quel point son humeur influence la mienne. C'est comme si, quand elle va bien, tout semble plus lumineux, plus facile.

On arrive enfin devant le bar où la soirée karaoké bat déjà son plein. La musique résonne à l'extérieur, des rires et des éclats de voix s'échappent de l'intérieur. Trey, Ernest et Arthur sont déjà installés à une table près de la scène, je les vois lever leurs verres quand ils nous aperçoivent.

— Hey, vous voilà enfin ! S'exclame Trey, avec un enthousiasme contagieux.

— Vous avez raté Arthur qui a déjà tenté un morceau des années 80 et croyez-moi, c'était épique, ajoute Ernest en riant.

Je ris, imaginant la scène. Arthur et sa passion pour les classiques, ça ne m'étonne pas qu'il ait commencé la soirée avec une chanson aussi rétro.

— Eh bien, on dirait que la soirée est déjà bien lancée, dis-je en prenant place avec Avery.

Je sens l'excitation monter à nouveau en moi. Ce genre de moment, entouré de mes amis, la musique, l'ambiance légère... C'est tout ce dont j'avais besoin après ces derniers jours un peu chaotiques. Mais surtout, j'ai hâte de voir Avery en pleine action. Elle m'a déjà surpris plus d'une fois et je sens que ce soir ne fera pas exception.

Trey se lève pour aller chercher des boissons. Tandis qu'Arthur, fidèle à lui-même, commence déjà à feuilleter le catalogue des chansons, cherchant la prochaine pépite rétro à interpréter.

Avery est à mes côtés, un sourire aux lèvres, mais je peux encore sentir un léger malaise en elle. J'espère que ce karaoké réussira à lui faire oublier nos petites tensions. Alors que Trey revient avec les boissons, il lance un défi :

— Alors, qui est prêt à faire un duo ? Je pense qu'on pourrait mélanger les équipes pour un peu de fun !

Tout le monde semble d'accord et la liste des chansons se remplit rapidement. Arthur choisit une ballade des années 90, bien sûr, Ernest opte pour un classique rock qui promet de mettre l'ambiance.

Je me tourne vers Avery, qui feuillette le catalogue avec un sourire hésitant.

— Tu as une idée de ce que tu veux chanter ? Je lui demande, essayant de capter son regard.

Elle hausse les épaules, un peu nerveuse.

— Peut-être quelque chose d'amusant. Je ne sais pas trop...

— Je te fais confiance, lui dis-je en souriant. Peu importe ce que tu choisis, ça va être génial.

Elle me regarde enfin, un peu plus confiante, en hochant la tête. Puis elle pointe du doigt une chanson et se penche vers moi pour me la montrer. C'est un morceau pop entraînant, parfait pour un duo.

— Celle-ci, qu'est-ce que t'en penses ?

— Parfait, répondis-je, heureux de la voir s'ouvrir. On va les éblouir.

Peu après, c'est notre tour de monter sur scène. L'excitation monte d'un cran alors que les premières notes retentissent. Avery prend le micro, un éclat de malice dans les yeux. Et dès qu'elle commence à chanter, je me rends compte à quel point elle est incroyable. Sa voix, sa présence, tout semble soudainement lumineux, je me retrouve à sourire sans pouvoir m'en empêcher.