Chapitre 24

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Aaron

Les premières lueurs de l'aube commencent à percer à travers les rideaux, baignant la pièce d'une douce lumière dorée. Je m'étire dans mon lit, les yeux encore mi-clos, essayant de me rappeler la dernière fois où je me suis sentie aussi... apaisé. C'est étrange, cette tranquillité, presque déroutante. Depuis quelques semaines, chaque journée a été un tourbillon de défis, de confrontations et de moments où je me suis surpris moi-même.

Je me redresse, le dos contre la tête de lit et prends une grande inspiration. Aujourd'hui, quelque chose est différent. Pas seulement à l'extérieur, mais en moi. Peut-être est-ce cette nouvelle dynamique entre Avery et moi, cette complicité étrange qui commence à se tisser, presque à mon insu.

Je jette un coup d'œil à mon téléphone, qui repose sur la table de chevet. Un nouveau message est affiché d'Avery « On décale ton défi de quelques jours », sans argumentation, elle va droit au but, est-ce à cause de hier soir ? Je me prépare rapidement, attrape-le matcha et les cookies que j'ai fait livrer chez moi pour Avery et me dirige vers sa maison.

En arrivant chez elle, je frappe à la porte. J'attends un moment, mais personne ne répond. Je frappe à nouveau, plus fort cette fois, je me tends un peu plus sur mes talons, l'anxiété grandissant. Aucune réponse. Je jette un coup d'œil à la porte entrouverte et décide de tenter le tout pour le tout. Je pousse doucement la porte, qui s'ouvre sans résistance.

En entrant dans la maison, Jolie Cœur est couchée devant la porte comme-ci elle montait la garde. Je referme la porte derrière moi et me dirige vers les escaliers menant aux chambres. Le silence est presque palpable. Je me demande où elle pourrait être, alors que je m'avance prudemment vers sa chambre.

Je pousse la porte de sa chambre et la découvre allongée dans son lit, les draps en désordre autour d'elle. Elle semble profondément endormie. Je dépose doucement le matcha et les cookies sur une petite table près du lit et m'approche d'elle. Je m'accroupis à côté du lit et la regarde avec une tendresse que je ne me connaissais pas.

— Avery, murmuré-je doucement, espérant ne pas la réveiller brutalement. Avery, tu es là ?

Elle bouge légèrement, mais ne se réveille pas. Je prends un moment pour juste la regarder, admirant la façon dont elle semble sereine et paisible. La lumière du matin se reflète doucement sur ses cheveux, ajoutant une touche de chaleur à cette scène tranquille.

Je me demande ce qui la retient dans ce sommeil profond. Peut-être est-ce la fatigue accumulée ou quelque chose de plus personnel. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir une vague de préoccupation mélangée à une étrange affection.

Je me redresse doucement, prêt à quitter la pièce pour ne pas la déranger davantage. C'est alors qu'Avery bouge légèrement dans son lit, un soupir de douleur s'échappant de ses lèvres. Je la vois se tourner, essayant de trouver une position plus confortable.

Je m'approche lentement, incapable de rester là sans rien faire. En me rapprochant, je remarque les signes évidents de son inconfort : elle se serre le ventre, son visage marqué par une grimace de douleur.

— Avery ? Murmuré-je, en m'asseyant doucement au bord du lit. Tu vas bien ?

Elle ouvre les yeux lentement, me regardant avec une expression à moitié endormie, à moitié gênée.

— Aaron... qu'est-ce que tu fais ici...je t'ai envoyé un message pour te dire qu'on devait décaler ton défi... je ne voulais pas que tu me voies comme ça, murmure-t-elle faiblement.

Je sens une vague de compassion m'envahir. Je comprends maintenant ce qui la dérange : elle a des crampes menstruelles. Ce n'est pas grand-chose, mais je vois qu'elle a besoin de réconfort.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant