Chapitre 32

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Aaron

Ce matin, je me réveille avec un léger sourire, appréciant la tranquillité du moment avant que la journée ne commence réellement. Les souvenirs des derniers jours défilent dans ma tête : les rires, les moments partagés et bien sûr, Avery.

Alors que je me lève, je jette un coup d'œil vers sa tente, où elle dort encore paisiblement. Je me sens légèrement coupable de devoir la réveiller, mais nous devons bientôt lever le camp pour rentrer chez nous. Les garçons commencent à émerger les uns après les autres, grognant à moitié réveillés, mais de bonne humeur.

— Allez, les gars, on remballe tout. Il est temps de retourner à la civilisation, dis-je en tapotant l'épaule d'Ernest qui étire ses bras en baillant.

Nous nous mettons rapidement au travail, pliant les tentes, ramassant les déchets et éteignant le feu de camp. Malgré la fatigue qui s'accumule, l'ambiance reste légère. Arthur et Trey ne peuvent s'empêcher de lancer des blagues sur notre expédition, tandis qu'Irina garde un œil sur le chien Jolie Cœur, toujours aussi énergique.

Je m'approche d'Avery, qui commence à émerger de sa tente. Ses cheveux sont en bataille, elle semble encore épuisée mais son sourire à peine éveillé est suffisant pour illuminer ma matinée.

— Bien dormi, Princesse ? Lui demandé-je en lui tendant un matcha que j'ai préparé.

— Autant que possible sur ce matelas de camping, répond-elle en riant doucement avant de prendre une gorgée du matcha. Merci, Chouchou.

— On devrait être prêts à partir dans une trentaine de minutes. Si tu as besoin d'aide avec tes affaires, fais-moi signe.

Elle hoche la tête et commence à rassembler ses affaires pendant que je retourne aider les autres. C'est un moment de calme avant la tempête du départ, même si j'apprécie toujours les aventures comme celle-ci, une partie de moi est impatiente de retrouver le confort de chez moi.

Une fois tout emballé, nous faisons un dernier tour du campement pour nous assurer de n'avoir rien oublié. Le silence de la nature est brisé uniquement par le bruit des sacs qui se ferment et des bâtons de tente qui s'entrechoquent. Enfin, nous sommes prêts à partir.

— C'est parti, dis-je en passant un bras autour d'Avery alors que nous commençons à descendre le sentier qui nous ramène à la voiture. Il est temps de rentrer à la maison.

Nous prenons la route jusqu'au ferry qui nous emmène sur notre île. À l'arrière, les garçons se sont déjà installés, les yeux rivés sur un film projeté sur l'écran de la tablette. Arthur et Trey, chacun avec des écouteurs enfoncés dans les oreilles, échangent des commentaires à voix basse, riant parfois. Ernest est calé dans un coin, les yeux mi-clos, mais je sais qu'il est bien trop absorbé par l'intrigue du film pour vraiment dormir.

Irina est concentrée sur son ordinateur portable, peaufinant son reportage sur son aventure. De temps en temps, elle me montre une image ou un extrait de vidéo, demandant mon avis. Je lui fais un signe de tête ou un sourire, lui laissant le champ libre pour s'exprimer à travers son travail.

À côté de moi, Avery s'est déjà assoupi, la tête reposant sur un petit oreiller, avec Jolie Cœur blotti contre elle. Le chien, fidèle à lui-même, est aussi paisible que possible, son souffle calme se synchronisant avec celui de sa maîtresse. Je jette un coup d'œil dans le rétroviseur, un sourire se dessinant sur mes lèvres en les voyant si détendus.

Tandis que le paysage défile, mes pensées s'évadent, revenant à cette nuit quelques jours plus tôt, lorsque tout a changé entre Avery et moi. Chaque détail me revient en mémoire avec une clarté surprenante : la chaleur de sa peau contre la mienne, la douceur de son souffle, la tendresse dans son regard. C'était un moment qui semblait à la fois irréel et inévitable, comme si nous avions tous deux sus, d'une manière ou d'une autre, que nous en arriverions là.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant