Chapitre 48

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Aaron

En rentrant chez moi, tout le monde est déjà rentré de la compétition. Mais je n'ai pas l'envie de faire la fête ni même de parler. Je ferme la porte derrière moi, cherchant à me réconforter dans la familiarité de la maison. Les bruits de joie continuent dans le salon, les autres se réjouissent même si je ne sais pas encore pour quelle raison. J'essaie de me concentrer sur leur bonheur, mais mes pensées sont encore et toujours sur Avery.

Les gars se regroupent autour de moi, leur enthousiasme palpable. Arthur est le premier à briser le silence, les yeux brillants d'excitation.

— Alors, mec, t'as réussi à la voir ? Avery ?

Je secoue la tête, le poids de mes paroles me serrant la gorge.

— Non, je suis arrivé trop tard.

Un silence de surprise tombe sur le groupe. Irina, fronce les sourcils, essayant de comprendre.

— Quoi ? Mais... tu es arrivé à quelle heure ?

Je laisse échapper un soupir, le regard rivé au sol.

— J'ai fait tout ce que j'ai pu pour la retrouver. J'ai couru à l'aéroport pour essayer de la voir avant son vol, mais je suis arrivé quand le dernier appel avait déjà été donné. Elle avait quitté le terminal avant que je puisse la rejoindre.

Les expressions de déception et de confusion se mélangent sur leurs visages. Ernest, toujours le plus empathique, pose une main réconfortante sur mon épaule.

— Parfois les choses ne se passent pas comme on l'espérait.

Je hoche la tête, reconnaissant leur soutien, mais la douleur de la situation est encore vive.

— Je sais, mais c'était important pour moi de lui dire ce que je ressens, de m'excuser et de tenter de réparer ce que j'ai brisé. Maintenant, je l'ai perdu. Définitivement.

Irina regarde autour d'elle, puis reprend la parole avec une note d'espoir dans sa voix.

— Tu as vraiment tout donner ?

— Irina j'ai couru dans tout l'aéroport, vérifié vingt fois les écrans de départ. J'ai carrément bousculé un mec de la sécurité parce qu'il ne voulait pas me laisser entrer dans le terminal juste avant que l'avion ne décolle.

Je passe une main sur mon visage, épuisé par l'effort et la frustration. Les autres membres de l'équipe m'écoutent avec une attention mêlée de surprise et de compassion.

— J'ai tout essayé pour la rattraper, mais je suis arrivé trop tard. Quand je suis enfin entré dans le terminal, l'avion était déjà parti.

Je fais une pause. Le fait que les autres essaient de m'aider me touche, mais je me sens toujours impuissant face à cette situation.

— Je vais essayer de contacter ses amis à New York, voir si quelqu'un sait où elle pourrait être. Je dois faire quelque chose, n'importe quoi pour avoir une chance de la retrouver et de réparer les choses.

Les garçons échangent des regards complices, tentant de détendre l'atmosphère malgré la situation tendue. Arthur, avec un sourire en coin, essaie de détourner la conversation.

— Bon, on doit se concentrer sur la compétition maintenant. On a une semaine de plus avant que les résultats ne soient officiellement annoncés.

Je les regarde, confus.

— Une semaine de plus ? Pourquoi ?

Irina, qui observe la scène avec une expression mi-amusée, mi-sérieuse, intervient.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant