Chapitre 2

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Aaron

— À gauche Ernest, À gauche putain.

Qui m'a foutu un joueur pareil dans mon équipe, il ne sait pas poser un pied devant l'autre. Ce n'est pas une colonie de vacances, la compétition la plus importante de la saison est dans un mois.

— Putain, les gars ! Remotivez-vous, la compétition la plus importante de notre vie arrive à grand pas et vous n'êtes pas prêt ! hurlais-je.

On fonce droit dans un mur, les Spency ont déjà huit fois la coupe des compétitions de surf, cette année elle est pour nous. Je ne suis pas né pour perdre et encore moins face à autant de personne. La plage sera pleine, les îles voisines viendront, hors de question de ridiculiser mon travail et notre équipe. Du vivant d'Aaron Everett nous ne perdrons pas. J'hurle à tout le monde que nous les battrons sans aucun doute. Ils vont m'attendre au tournant, si on perd, je serais renvoyé de l'équipe et pourrais dire adieu à mon rôle de capitaine, le coach a été très clair sur ça.

— Aaron, on fait ce qu'on peut. Me dit-il essoufflé.

— A partir de demain, entraînement à six heures et jusqu'à midi, cinq heures de surf intensif et une heure d'étirement. Cinq minutes de pause, nous verrons si vous pouvez faire mieux ou pas. Répliquais-je énervé.

Je vais les épuiser, ils ne connaîtront plus que leur prénom. Des pompes, de la course, des vagues. Ils sauront surfer correctement le mois prochain. Je ne suis pas le capitaine d'une équipe de faible ! En attendant, tournoi de volley pour le cardio.

— Everett, me hurle le coach.

J'ai à peine le temps d'esquiver le ballon que le coach vient de me lancer à la tête, que j'entends quelqu'un râler derrière moi.

— Putain ! deux fois en deux jours ! hurle-t-elle.

Avery notre chère voisine, prénommée princesse pour l'énerver autant que possible. Toujours présente quand il ne faut pas et à ce que je vois elle ne sait rien faire d'autre que râler à tout va.

— A croire que les ballons t'adorent, princesse, lui répliquai-je.

Je sais que ça l'énerve ce petit surnom, je ne vois pas en quoi d'ailleurs. C'est mignon et il lui correspond parfaitement, une fille à papa, à la chevelure brune, les yeux d'un bleu perçant, très surprenant d'ailleurs pour une brune. Elle doit faire quoi 1m70 à tout casser et encore, avec des talons. Assez mignonne aussi.

— Ne m'appelle pas princesse. La narguait-je. C'est ce que tu vas me dire non ?

— Non.

Le ballon atterrit sur mon front avant que je ne puisse l'intercepter, c'est quelle à de la force notre princesse.

— Aaron laisse Avery tranquille.

Elles sont devenues cul et chemise en moins d'une journée c'est deux-là, je sens que je vais en voir de toutes les couleurs. Si Irina déteint sur Avery c'est la merde, deux solaires je hurle. Mais si princesse déteint sur ma sœur, je suis mort, deux caractères de merde. Vaut mieux qu'elles soient bien solaires, ça ne pourra être que plus drôle.

— Vous n'avez pas mieux à faire qu'être ici ? Leur annonçai-je.

— Que jouer avec un ballon tu veux dire ? ah si, on va bronzer. Me réplique-t-elle sur un ton moqueur.

Elle vient de me dire que je jouer avec un ballon ou j'ai rêvé. Encore une qui déteste tous les sports qui puissent exister sur cette terre. Ce n'est peut-être pas plus mal, elle ne risque pas de venir pendant les entraînements et donc je ne risque pas d'être déstabilisé par ses yeux bleu saphir. Irina, pourquoi tu nous a ramené une fille comme ça à la maison, juste pourquoi.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant