Chapitre 44

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Aaron

Je fais les cent pas dans ma chambre, mon esprit tourmenté par les événements récents. J'ai passé la journée à réfléchir à ce qui s'est passé et la frustration me ronge. Les paroles d'Irina, le regard déçu d'Avery, tout me revient en boucle. Je me sens pris dans un tourbillon d'angoisse et de culpabilité, incapable de trouver une solution.

J'arrête de marcher et regarde le message que j'ai envoyé à Irina. Je sais qu'elle a voulu me tenir informé, mais cela ne me rend pas la tâche plus facile. Je comprends que j'ai fait des erreurs graves, mais le fait de ne pas savoir comment Avery va réellement me pèse.

Je m'assois sur le bord de mon lit, posant mon visage dans mes mains. Le silence de la pièce est oppressant. J'ai essayé de me concentrer sur l'entraînement, de canaliser ma frustration dans le sport, mais rien n'y fait. Mon esprit est toujours préoccupé par ce que je peux faire pour réparer les dégâts.

Le téléphone sur ma table de nuit vibre soudainement. Un message d'Irina. Je prends une profonde inspiration et l'ouvre.

« Avery va un peu mieux. Elle veut que tu la laisses tranquille, elle n'a pas changé d'avis. J'ai passé un moment avec elle et ça a semblé lui faire du bien. »

Je relis le message plusieurs fois, essayant d'absorber les mots. Une partie de moi est soulagée de savoir qu'elle va mieux, même si ce n'est qu'un peu. L'autre partie est rongée par la culpabilité, se demandant comment j'ai pu en arriver là.

Je me lève, décidant que rester ici à ruminer ne fera rien avancer. Je dois agir, même si je ne sais pas encore comment. Peut-être que le fait de me retrouver à l'extérieur et de respirer un peu d'air frais m'aidera à clarifier mes pensées.

Je prends ma planche de surf et me dirige vers la plage. Le soir commence à tomber, la lumière dorée du crépuscule se reflète sur les vagues. C'est paisible, mais aussi rempli de regrets. Je me lance dans l'eau, cherchant à évacuer la tension en surfant, même si mon esprit reste agité. Les vagues sont belles, mais je peine à les apprécier pleinement. Chaque mouvement sur l'eau me rappelle que j'ai échoué à être là pour Avery au moment où elle avait le plus besoin de moi. Le contraste entre la tranquillité de l'océan et la tempête intérieure que je traverse est presque trop grand.

En sortant de l'eau, je m'assois sur le sable, observant les vagues se briser sur le rivage. Ce bruit est apaisant, mais il ne suffit pas. Je repense à Avery, à ses larmes, à la manière dont je pourrais réparer les torts. Je vais faire un pas en avant. Peu importe combien de pas cela prendra, je dois trouver un moyen de regagner sa confiance.

Je me relève, sentant une vague de détermination me submerger. Je décide de rentrer chez moi, mais en me dirigeant vers ma voiture, je remarque une silhouette familière au loin. Mon cœur s'arrête un instant en reconnaissant Avery, courant le long de la plage avec Jolie Cœur à ses côtés.

Elle court avec une énergie tranquille, semblant trouver un peu de paix dans cet exercice. La vue de sa détermination me frappe profondément. Mon courage vacille, mais je sais que c'est le moment de prendre une décision.

Je prends une profonde inspiration et je commence à courir dans sa direction. Mes jambes sont lourdes, mais l'idée de ne pas essayer est encore plus pesante.

— Avery ! crié-je, ma voix se mêlant au bruit des vagues.

Elle ralentit légèrement, jetant un coup d'œil derrière elle. Je vois sa surprise se transformer en hésitation et elle ralentit encore plus en voyant que c'est moi qui l'appelle.

Jolie Cœur, quant à elle, semble curieuse, regardant dans ma direction avec un aboiement joyeux. Avery ralentit finalement complètement, s'arrêtant à quelques mètres de moi. Le sable sous ses pieds, ses cheveux épars par le vent, elle me regarde avec un mélange de fatigue et de méfiance.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant