Amour à Contre-Courant

Chapitre 40

Aaron

Alors que les rires continuent autour de nous, je jette un coup d'œil à Avery, rassuré de voir son sourire éclatant. Ce genre de moment me rappelle à quel point je suis chanceux de l'avoir à mes côtés.

— Ernest amoureux d'Ashley ? Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté de ça, dis-je avec un sourire moqueur, essayant de détourner un peu l'attention de moi.

Les gars en rajoutent avec leurs piques habituelles, même si je rigole avec eux, une partie de moi est concentrée sur Avery. Tout semble si naturel entre nous, mais parfois je me demande si je suis vraiment prêt pour tout ça.

Surtout avec ce que son passé lui a fait endurer. Je m'accoude au dossier de la chaise, observant la scène. La boîte de souvenirs posée au milieu de la table me rappelle à quel point les vies peuvent changer en un clin d'œil. Peut-être qu'au fond, tout ce qui compte, c'est de saisir ces moments, ces instants où tout semble plus simple. Je regarde Avery à nouveau, et quelque chose en moi s'apaise. C'est elle.

Je continue de l'observer, perdue dans ses pensées alors qu'elle feuillette les vieilles photos. Je me demande ce qui lui traverse l'esprit. Ses yeux passent rapidement d'une image à l'autre, un léger sourire jouant sur ses lèvres.

— Ça te fait quelque chose de voir tout ça ? Demandé-je doucement en m'asseyant près d'elle, l'écart entre nous comblé en un instant.

Elle relève la tête vers moi, ses yeux brillants de cette lueur qui me fait fondre à chaque fois. Elle hoche la tête lentement.

— Un peu, oui... Ils ont l'air heureux sur les photos...Ashley et sa maman...

Je la fixe un moment, cherchant les mots justes.

— Peu importe ce que tu as traversé, tu es toujours toi, dis-je doucement. Et rien ne pourra jamais changer ça.

Avery me lance un regard tendre avant de s'appuyer légèrement contre moi. Mes doigts effleurent doucement sa main, je sens le calme s'installer entre nous.

— Ce que je sais, c'est que je suis là et, je serai là tant que tu voudras de moi.

Elle tourne la tête vers moi, un sourire sincère aux lèvres.

— Tu n'as pas intérêt à partir, Aaron.

Je souris, lui donnant un baiser sur la tempe. C'est dans des moments comme celui-ci que tout semble si clair. Je sens son regard sur moi et quelque chose de calme s'installe dans l'air autour de nous. Je ne peux m'empêcher de sourire à ses paroles, un sentiment de gratitude me traversant. Juste être là avec elle, à cet instant, c'est tout ce que je veux.

— Je n'irai nulle part, murmuré-je, presque pour moi-même, mais je sais qu'elle l'a entendu.

On reste là un moment, juste à savourer le silence et la présence l'un de l'autre. Quand soudain Trey arrive avec un ballon de basket à la main, un sourire malicieux sur le visage.

— Bon, ça suffit les câlins là, dit-il en plaisantant. On a un match à finir et Aaron, on a besoin de toi.

Je ris, me levant doucement tout en jetant un regard complice à Avery.

— Le devoir m'appelle, dis-je avant de lui déposer un dernier baiser sur la tempe.

Avery sourit et me pousse légèrement vers le terrain.

— Allez, montre-leur ce que tu vaux, dit-elle en riant.

Je me retourne pour lui lancer un clin d'œil, avant de rejoindre Trey et les autres. Le match reprend rapidement, entre rires et défis amicaux. Mais même en jouant, je ne peux m'empêcher de jeter des coups d'œil vers Avery, assise là, un sourire tranquille aux lèvres.