Chapitre 50

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Aaron

Le jour de la compétition est enfin arrivé. Le soleil se lève lentement à l'horizon, jetant des éclats dorés sur l'eau calme. Je me tiens sur la plage, les pieds enfoncés dans le sable, regardant l'océan avec un mélange d'anticipation et de calme. Cette journée, je l'attendais depuis des mois, mais maintenant que nous y sommes, tout me semble différent.

Mon esprit est ailleurs, tourné vers Avery. La compétition est importante, mais elle, elle est devenue mon centre de gravité. Je tourne la tête et la vois, assise avec les autres, son sourire timide illuminé par la lumière matinale. Je n'arrive pas à croire qu'elle soit restée, qu'elle ait choisi de rester à mes côtés.

— D'ailleurs... Il n'y a pas le coach ? Demande Avery.

— Ah oui tu n'es pas encore au courant...ajoute Trey en se grattant les cheveux.

— On l'a viré, ajoute Ernest.

Avery me regarde, surprise par les mots de Trey. Son visage se ferme légèrement tandis qu'elle digère l'information.

— Vous avez viré le coach ? Demande-t-elle, perplexe. Pourquoi ?

Trey se gratte nerveusement la tête, cherchant ses mots.

— On n'avait pas besoin de lui pour arriver ici, commence-t-il. Et puis, après ce qu'Irina nous a raconté sur ce qu'il a essayé de faire avec toi... c'était la goutte de trop.

Les traits d'Avery se durcissent un instant et je sens la tension monter en elle. Elle croise les bras, un mélange de colère et de soulagement dans les yeux.

— Je ne voulais pas que vous en fassiez toute une histoire... murmure-t-elle.

— Ça en est une, intervient Arthur en haussant les épaules. Personne ne peut te manquer de respect comme ça. On est une équipe. On prend soin les uns des autres.

Avery reste silencieuse un moment avant de soupirer. Je prends doucement sa main dans la mienne, la rassurant par un léger sourire.

— C'est fini maintenant, dis-je. On n'a plus besoin de lui. On s'en sort très bien et on est tous là, ensemble.

Avery finit par hocher la tête, visiblement émue par la solidarité de l'équipe.

— Prêt pour aujourd'hui, Aaron ? me demande Arthur en me tapant sur l'épaule, brisant mes pensées.

Je le regarde et hoche la tête. Je suis prêt. Pas seulement pour la compétition, mais pour tout ce qui viendra après. Avery m'a donné une raison de me battre, pas seulement pour la victoire aujourd'hui, mais pour notre avenir ensemble.

— Je suis prêt, dis-je en souriant.

Je jette un dernier coup d'œil à Avery. Nos regards se croisent et je vois dans ses yeux la même confiance que j'ai en moi à cet instant. Aujourd'hui, je vais tout donner, pour l'équipe, pour moi, mais surtout pour elle.

Le maire de Kauai, un homme d'une cinquantaine d'années avec un large sourire et une présence charismatique, se tient sur une petite estrade en bois surplombant la plage. Devant lui, des compétiteurs venus des autres îles, prêts à en découdre avec les vagues, l'écoutent avec attention. Il lève la main pour demander le silence et s'adresse à la foule avec un ton chaleureux.

— Mesdames et messieurs, surfer et spectateurs venus des quatre coins des îles, bienvenue à la grande compétition de surf de Maui !

Un tonnerre d'applaudissements éclate autour de moi. Je peux sentir l'énergie qui monte, l'excitation dans l'air, le murmure des vagues attendant les premiers surfeurs. Le maire continue son discours.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant