"Je t'aime".
Ces fameux trois petits mots que tant de gens redoutent, mais qui au fond ne sont que des lettres collées les unes aux autres.
Isaac n'avait jamais dit cette petite phrase à qui que ce soit.
Il n'a jamais reçu d'amour, alors forcément, il n'en a pas donné en retour.
Son père l'enfermait dans un congélateur, ce que je considère d'ailleurs comme de la torture psychologique, et sa mère est morte.
Alors ces petits mots, si insignifiants pour certains et si importants pour d'autres, n'avaient jamais franchis ces lèvres.
Jusqu'à ce jour-là.
Maman travaillait (étonnant) et Scott était chez Stiles (étonnant).
J'étais allongée sur mon lit, dos à lui, tandis que je sentais son regard accompagné de son éternel sourire timide derrière moi.
Je souriais moi aussi.
C'était agréable de se sentir aimée, protégée.
C'était apaisant, d'être juste silencieux, moi fixant le mur en rêvant, lui sa main dans mes cheveux et me fixant amoureusement.
Vous vous imaginez la scène ?
C'était paisible, doux.
J'aurai voulu que cet instant dure toute l'éternité, parce que les minutes s'écoulaient sans qu'on ne les voit passer, comme figés dans le temps.
Mais au bout d'un moment, il a brisé le silence, qui était pourtant plus qu'agréable.- Taylor, tu crois aux âmes soeurs ?
m'avait-il demandé.Je n'avais pas tout de suite répondu à sa question, un peu troublée.
Je n'y avais jamais réfléchi, et pour cause, ça ne m'avait jamais intéressée jusque là.
Qu'est-ce que ça peut faire de toute façon ?
Si ma véritable âme soeur se trouve à l'autre bout du monde mais qu'en ce moment même, je l'ai lui, ça me va.
Ça me va très bien même.
J'ai haussé doucement les épaules et murmuré :- Je ne sais pas, Isaac. Et toi ?
- Moi j'y crois. Parce que je t'ai rencontrée, toi.J'avais fait un petit sourire et le silence s'était réinstallé pendant quelques minutes, mais une question me trottait dans la tête, alors je la lui ai posé :
- Pourquoi tu me demandes ça ?
- Si il se passe quoi que ce soit, je veux que tu saches quelque chose.
Peu importe où tu es, avec qui, ou ce que tu fais.
Je t'aime, Taylor. Taylor McCall...
Je t'aime comme il est impossible d'aimer quelqu'un à ce point.
Je crois que je suis fou amoureux de toi.Une larme avait coulée sur ma joue.
J'étais vraiment touchée par ses paroles.
Je l'aimais aussi, sauf que moi contrairement à lui, je n'étais pas prête à le lui dire.
J'avais bien trop peur qu'après que je lui ai dit, il s'en aille.
Puisque c'est ce que font les gens, non ?
Ils nous abandonnent tous un jour ou l'autre, que ce soit volontaire ou non.
Mais quelques minutes plus tard, une fois remise des émotions qui s'étaient emparées de moi, je me suis retournée pour lui faire face, les sourcils froncés.- Isaac... Pourquoi tu as dit "Si il se passe quoi que ce soit" ?
- Taylor, si il arrivait quelque chose et que l'on soit séparés sans que je n'ai pu te le dire, je m'en voudrai toute ma vie.
Alors ne m'en veux pas trop si ce que j'ai dit t'a perturbée.
Tu peux même tout oublié si tu v...Je ne l'avais pas laissé finir et l'avait fait taire en plaquant mes lèvres contre les siennes.
Il m'avait rendu mon baiser, à mon plus grand bonheur.
Puis lentement, nous nous étions écartés et j'avais repris la même position qu'auparavant, dos à lui.
Alors que sa main recommençait ses douces caresses dans mes cheveux, j'avais murmuré :- Isaac, si il se passe quoi que ce soit, je veux que tu saches que je crois aux âmes soeurs. Et tu es la mienne.
Il m'a embrassé sur le haut du crâne et s'était endormi, suivi de quelques minutes par moi.
Je ne voulais pas qu'il m'ait dit "Je t'aime" et que je ne lui réponde pas "moi aussi". Je n'étais pas prête pour le lui dire.
Néanmoins, il était hors de question qu'il pense que je ne l'aimais pas, alors je lui ai dit ce que je pensais aux sujets des âmes soeurs.
Et je le pense toujours.***
Je repense à cet après-midi là, qui était si magique, alors que je suis toujours dans le coin de ma cellule, affamée et frigorifiée.
J'ai beau appeler la mort, elle n'est décidément pas décidée à venir m'emmener avec elle.
Loin, très loin d'ici. Où tout serait plus paisible.
Je repense au sourire tellement beau, et au visage tellement enfantin de mon beau bouclé, et soudain, je me rends compte que je ne veux pas mourir.
Je n'ai pas eu assez de temps.
Je veux plus.
Je veux plus de la vie, plus des mes amis, plus de lui.
Je n'arrive pas à bouger un seul muscle.
Tous sont bloqués et semblent appartenir à quelqu'un d'autre.
Je n'arrive même pas à ouvrir les yeux ou même la bouche.
"Je crois aux âmes soeurs. Parce que je t'ai rencontrée, toi."
J'ouvre les yeux avec difficulté et relève la tête.
Mes os craquent et mon corps semble désorienté.
"Taylor, si il arrivait quelque chose et que l'on soit séparés sans que je n'ai pu te le dire, je m'en voudrai toute ma vie."
Je m'aide du mur derrière moi et me relève en serrant les dents.
Ça fait mal. Mon corps me croyait sans doute morte.
Mais grâce à mon état, je veux dire de vampire, je suis encore là.
Les vampires ne meurent pas de faim, ils se dessèchent et peuvent mettre rester ainsi des milliers et des milliers d'années.
Et pour les réveiller, il suffit juste de déposer une goutte de sang sur leurs lèvres.
Étonnant, n'est-ce pas ?
Or, je n'ai pas de nourriture.
Alors ce que je suis en train de faire relève de la torture pour un vampire normal, sans volonté particulière de survivre.
"Je crois que je suis fou amoureux de toi."
Je fais un pas en avant, manque de trébucher mais retrouve peu à peu mon équilibre.
2 pas, puis 3, puis 4...
Et bientôt je remarche (presque) normalement.
"Isaac, si il se passe quoi que ce soit, je veux que tu saches que je crois aux âmes soeurs. Et tu es la mienne."
Je me dirige vers le mur et tape des poings contre celui-ci.
Je tape sans relâche en poussant des cris de rage et de frustration.
"Je t'aime, Taylor. Taylor McCall..."
Ces 3 petits mots, 7 petites lettres...
Ce sont eux qui m'ont redonnée force et courage.
Pas énormément, mais assez pour me permettre de me relever et de me battre.
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Don't Let Them Kill Me || Teen Wolf
FanfictionMa nature m'a toujours empêché d'avoir des amis, ou encore d'aller au lycée. Ce que je suis m'a même empêché de pouvoir grandir avec ma mère et mon frère, Scott. J'ai toujours dû vivre avec d'autres ados dans le même cas que moi. Je n'ai jamais p...