Chapitre 43

5.2K 290 109
                                    

DÉSOLÉE POUR LE RETARD MES CHATONS JE VOUS AIMEEE

***

PDV LYDIA

Je me tourne et me retourne encore et encore, de plus en plus mal.
Plusieurs chuchotements se répètent en boucle dans mon crâne, me rendant complètement cinglée.
C'est une manifestation de mon pouvoir de Banshee, signifiant soit que quelqu'un va mourir, soit que cette personne est déjà morte et que je suis chargée de retrouver le corps.
Une main forte et veinée se pose avec bienveillance sur mon épaule et je sens le souffle chaud de Stiles s'abattre dans ma nuque dégagée car mes cheveux sont relevés en rapide chignon.

- Lydia... Tu ne dors pas ?

Je secoue avec difficulté la tête et me retrouve face à lui, qui sourit faiblement dans l'obscurité.
Je souris à mon tour et fronce les sourcils.

- Pourquoi tu souris ?
- Parce que je t'aime.

(STYDIAAA POWERRR VOS RACES D'FAÇON J'FAIS C'QUE J'VEUX C'EST MA FICTION VOILÀ J'VOUS AIME)

Il dégage avec tendresse une mèche qui s'est échappé de mon chignon pour se poser sur mon visage et la replace derrière mon oreille.
Je perds mon sourire en me remémorant cette scène il y a encore quelques semaines, lorsqu'il a fait le même geste pour Malia au lycée, et qu'elle a sourit, heureuse d'être avec lui.
Je déglutis et lui demande :

- Tu vas lui dire quand ?
- Bientôt, je te le promets.

Je hoche doucement la tête, pas convaincue.
Et visiblement il s'en rend compte, puisqu'il murmure :

- Hé... Lydia, ça a toujours été toi. Depuis le premier jour ça a été toi, et ça le sera jusqu'au dernier. C'est toi que j'aime.

Je souris tristement et il m'attire à lui, où je me blottis contre son torse.
Il me demande en me caressant les cheveux :

- Alors... Qu'est-ce qui te tracasse pour que tu ne dormes pas ?
- Je.. Ce n'est rien.

Il marque une pause puis demande :

- Banshee ?
- Banshee.

Je le sens soupirer.

- Parfois je me demande, si tu n'étais pas devenue une Banshee, si Scott n'avait pas été mordu cette nuit-là, si aucun d'entre nous n'avait été transformé, est-ce qu'on serait devenus amis ?

Je fronce les sourcils, silencieuse.
Je n'y avais jamais pensé. C'est vrai.
Si le surnaturel n'existait pas, je ne serai pas dans les bras de Stiles en ce moment-même, mais sûrement encore dans ceux de Jackson, et il serait encore ce petit lycéen discret qui n'a pour seul ami que Scott.
Face à mon silence, il murmure :

- Tu ne t'es jamais posée la question ?

Je secoue la tête et il reprend :

- Ça me fait penser à la nuit où la classe s'était arrêté dans cet hôtel maudit, cet hôtel d'horreurs. Tu te rappelles ? Scott et les autres avaient été empoisonnés et ils voulaient se suicider.
Scott avait dit, mot pour mot : "Stiles, tu te rappelles comment c'était avant tout ça, pour nous deux ? On était... On était des moins que rien... On n'était pas populaires... On n'était pas bons à lacrosse... On comptait pas plus que ça. On n'était personne. C'est à dire rien. Peut-être que je devrai redevenir ce rien."
- Et qu'est-ce que tu lui avais répondu ?

En réalité, je m'en souviens très bien.
Cette scène s'était déroulée sous nos yeux, à Allison et moi.
On était impuissantes, et Stiles a mis un pied dans l'essence où se tenait Scott, prêt à lui prouver qu'il irait jusqu'au bout avec lui, avec son frère.
Et c'est cette nuit-là que j'ai compris.
Que j'ai compris que j'aimais Stiles, que j'étais follement et complètement folle de lui.
C'était une scène plus qu'émouvante.
Scott était effondré, recouvert d'essence, prêt à se suicider.
Et Stiles l'a sauvé.
Quelle plus belle preuve d'amour que de sauver quelqu'un ?
Il déglutit.

- Je lui avais répondu : "Scott tu vas m'écouter, d'accord ? T'es pas rien, t'es quelqu'un. T'es pas personne. Scott t'es mon meilleur pote, et j'ai... J'ai besoin de toi. Scott t'es mon frère ! Et tu ne me laisses pas le choix. Si tu comptes faire ça, si tu comptes en finir pour de bon... Alors il va falloir que tu m'emmènes avec toi".
Tu sais, Lydia, je ne regrette rien.
Même tous nos mauvais moments, et tous ceux qu'on a perdus.
Parce que sans ces sacrifices, la meute n'aurait pas été plus forte, plus solide.

Je souris faiblement.
Il a raison, tout ce qu'on a vécu, toutes les souffrances que l'on a enduré, tout ça n'a pas été inutile.
Parce qu'à chaque obstacle, la meute en est ressortie plus forte, et nous plus solidaires. On s'est toujours soutenus, mais plus le temps et les épreuves défilent, plus on est là les uns pour les autres.
Je ne regrette rien non plus.
Même si on a perdu des gens qu'on aiment, je ne regrette rien.
Il faut passer par la pluie pour obtenir l'arc-en-ciel.
Je lève la tête et l'observe, une larme a roulé sur sa joue.
Je l'essuie avec tendresse et pose mes lèvres douces sur les siennes, chaudes.
Il me rend mon baiser et me sert contre lui.
Pendant quelques minutes, discuter avec lui m'a fait du bien, et ça a stoppé temporairement les voix dans ma tête.
Je ferme les yeux, croyant enfin que je vais pouvoir passer une bonne nuit de sommeil, mais une fois de plus, j'ai tort.
Les voix ne s'arrêtent jamais.
Elles font partie de mon quotidien.
Et c'est comme ça depuis qu'elle a disparu.
Depuis que Taylor a disparu.

***

Hey ! 💞
Pour voir le chapitre 44, il faut aller après le 46 😘
Il y avait eu un petit bug, il s'était supprimé seul, donc je l'ai reposté après le 46 💫

Don't Let Them Kill Me || Teen Wolf Où les histoires vivent. Découvrez maintenant