PDV MELISSA
J'ai enfin fini mon service. Mes enfants me manquent, j'ai hâte de rentrer.
Scott, Taylor... Et Isaac.
Il est comme mon fils désormais.
Taylor croit que comme je ne suis jamais à la maison, je ne suis pas au courant de leur relation.
Mais elle se trompe. Les mères savent toujours.
Je souris faiblement en pensant à eux, et je saisis mon manteau et mon sac avant de sortir de l'hôpital et de me diriger vers ma voiture.
Lorsque je baisse la tête pour chercher mes clés dans mon sac, je percute quelqu'un et mes affaires tombent.
Je m'excuse et relève la tête.- Stiles ! Qu'est-ce que tu fais ici à 5h30 du matin ?
- Je voulais venir vous parler, justement.
- À moi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je me demandais si vous pouviez faire quelque chose pour Lydia. Elle a de plus en plus de terreurs nocturnes.
- Lydia ? Mais pourquoi a-t-elle des terreurs nocturnes ?Il fronce les sourcils quelques secondes puis son visage se décompose.
- Laissez tomber. Ce n'est rien. Je vais y aller.
Il s'apprête à partir mais je lui attrape le bras et il se retourne. J'arque un sourcil et prends un ton réprobateur.
- Stiles... On se voit depuis tellement d'années que je te connais aussi bien que mon propre fils. Qu'est-ce qu'il se passe ?
- M-Mais rien, je vous assure...
- Stiles.Ses yeux s'emplissent de tristesse et il hoche faiblement la tête.
- Très bien... Vous devriez parler à Scott.
Il murmure un faible "excusez-moi" et se dirige vers sa voiture avant de sortir du parking.
Je fronce les sourcils et soudain, je ressens le besoin urgent de rentrer à la maison le plus vite possible.
Mon instinct ne se trompe jamais, et mon instinct me dit qu'il s'est passé quelque chose, quelque chose de grave.
J'arrive très vite dans ma rue et je plisse les yeux en croyant voir quelque chose étalé sur la route à quelques dizaines de mètres.
Lorsque je me rends compte que c'est un corps humain, je freine brusquement et les pneus crissent, la voiture s'arrêtant in extremis.
Je sors en vitesse et cours vers le corps.
Mes yeux se posent sur le visage de cette personne et je plaque ma main sur ma bouche.- Scott ! Scott !
Il ouvre les yeux et les écarquille.
- M-maman ?
- Mais ne reste pas là ! Qu'est-ce que.. Qu'est-ce que tu fais là ?Il déglutit avec difficulté et se relève.
Nous restons face à face quelques secondes, pendant lesquelles je l'interroge du regard.- Maman, il faut.. Il faut que je te dise quelque chose...
- Quoi ?Mon souffle s'accélère.
Mon instinct ne se trompe jamais.
Ses yeux se remplissent d'eau et il murmure :- C'est... C'est Taylor.. Elle...
Je secoue lentement la tête, les larmes me montant moi aussi aux yeux rapidement.
C'est impossible. Ça ne peut pas l'être...- Non... Non Scott, tais-toi...
- Maman, elle... Elle est morte. Taylor est morte...Mon souffle se coupe et mon coeur saute quelques battements.
Les larmes coulent abondamment sur mes joues et je m'effondre sur le sol en criant son prénom et en pleurant.
Le pire sentiment au monde, c'est celui d'une mère qui vient de perdre son enfant.
C'est indescriptible comme douleur.
Tout ce que je sais, c'est que c'est comparable à la descente aux Enfers.
Je suis juste restée là, en plein milieu de cette route à presque 6h du matin, en pleurant toutes les larmes de mon corps et à appeler ma fille, mon fils essayant de me relever.
J'ai perdu ma fille. Taylor est morte.
Je pourrai rester comme ça à pleurer pendant des heures, mais ce ne serait même pas encore assez pour montrer à quel point j'ai mal.
Une mère ne peut pas perdre son enfant, c'est inconcevable.
Mais certaines épreuves sont là pour nous rappeler à quel point nous sommes insignifiants et vulnérables.
Nous ne sommes rien.
J'ai l'impression d'être une coquille vide.
Je ne ressens plus rien, mon âme n'est qu'un infini néant.
Absolument, et irrévocablement, le néant.
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Don't Let Them Kill Me || Teen Wolf
Fiksi PenggemarMa nature m'a toujours empêché d'avoir des amis, ou encore d'aller au lycée. Ce que je suis m'a même empêché de pouvoir grandir avec ma mère et mon frère, Scott. J'ai toujours dû vivre avec d'autres ados dans le même cas que moi. Je n'ai jamais p...