J'avais passé un tissu imbibé d'eau chaude maintes fois, jusqu'à rendre l'eau aussi rouge du liquide que je m'évertuais à retirer, afin de retirer le sang qui n'avait pas encore séché sur ses bras d'abord, puis sur sa poitrine. Quelques particules avaient éclaboussées ses jambes et quand je me mis à genoux, pour les passer elles aussi à l'eau, je me sentis rougir car j'étais dans la position idéale pour...
-Tu dors avec parfois ?
Ses yeux qui observait les alentours se focalisèrent sur moi.
-Non.
Un silence s'écoula, dérangé uniquement par le bruit des frottements que j'infligeais à ses jambières.
-Ça m'arrive.
Je relevais la tête de mon ouvrage et le regardais amusée. Son regard était reparti au loin, focalisé sur un point invisible.
-Quand je ne la porte pas pendant mon sommeil, je ne dors que d'un il.
Il me regarda à nouveau et passa une main dans mes cheveux pour me relever la tête vers lui, stoppant mes gestes.
-Quand tu as dormis à mes côtés, je n'ai pas dormis. J'ai simplement fermé les yeux.
-J'ai trouvé de l'huile que vous pourriez utiliser pour lustrer...
Le démon s'arrêta dès qu'il nous vit, piqua un far tel que je crus qu'il ne respirait plus. Puis je pris conscience du tableau que nous offrions. Moi à genoux devant Hadès, les mains sur ses cuisses et lui la main dans mes cheveux.
Je me redressais rapidement et il laissa glisser sa main pour qu'elle pende le longs de son corps. J'allais détromper le démon sur la nature de mon agenouillement, mais n'en eu pas le temps. Il posa précipitamment le flacon et reparti presque en courant, bredouillant quelques excuses.
Je n'osais pas regarder son maître après ça.
Je pris l'huile dont il venait de parler et après avoir vérifié qu'aucune trace d'hémoglobine n'était restée, en passais sur les différentes parties métallique. Une fois que l'huileux mélange eu séché et formé une couche luisante je pris un tissu sec et frottais énergiquement pour faire luire l'armure, finalisant mon uvre.Au bout d'un moment, et d'infructueux efforts, je poussais un juron car j'avais beau m'activer de toutes mes forces, elle ne devenait pas plus brillante qu'avant l'intervention de l'huile.
-Tu ne pourras rien faire pour la rendre plus présentable. Elle est à l'image de son propriétaire. Froide, létale, maléfique et faite des ténèbres qui l'habite.
Sa voix était résignée et j'y perçue, malgré son ton détaché, la pointe de solitude qui s'y trouvait. Je lui répondis dans ses quartiers car il nous y avait transportés, m'empêchant de ranger quoi que ce soit du matériel que je venais d'utiliser.
-C'est faux.
Il m'adressa un sourire désabusé et cela me mis en rogne. Il ne devait pas croire ça. Pas quand il venait de se battre pour son peuple.
-C'est faux.
Je répétais avec plus d'assurance, sur un ton qui le mettais au défi de me contredire.
-Tu t'es battu pour nous, pour protéger les habitants de ce château...
-Comment peux-tu être sûre des raisons qui m'on poussés à me battre. Peut-être me suis-je juste battu pour conserver mon trône et imposer mon despotisme, pouvoir faire vivre dans la tyrannie toutes les créatures qui vole, marche et rampe.
Ou simplement parce que la seule chose que j'aime excepté moi, c'est combattre. Couper les membres des imbéciles encore en vie qui se sont crus suffisamment forts pour me maîtriser. Regarder leur yeux pâlirent et devenir aussi vitreux que s'ils avaient été de verre polies, me lasser d'attendre et leur enfoncer ma lame dans la gorge, juste assez pour que leur sang les étouffe mais pas suffisamment pour les tuer sur le coup.Il marqua une pause pendant laquelle je ne pu rien faire d'autre que de le regarder, horrifiée.
-C'est ça que tu ne vois pas chez moi, Perséphone. Mon coté sombre que ces rebelles voient et veulent tuer.
Sa voix était redevenu calme. Je clignais des yeux comme si je venais de me réveiller d'un mauvais rêve.
-Je ne pense pas que ce soit ce qui te défini. Tu n'est pas un despote, je t'ai vu recevoir tes sujets pour qu'ils te fassent par de leurs problèmes.
-Il faut bien que je fasse semblant de me préoccuper de ces pauvres larves pour ne pas risquer un soulèvement massif.
Je ne tint pas compte de sa remarque et poursuivis.
-Je ne pense pas que tu aimes te battre aussi froidement que tu le décrit, je t'ai vu parler avec considération des morts et des blessés qu'il y avait eu lors du combat...
-Je n'aime pas perdre de soldats. Ça montre l'infériorité de mon armée et me fait passer pour un faible. J'aurais du les achever pour m'avoir été inutils.
-Mais tu as raison sur une chose.
Je marquais un temps d'arrêt pour que ses yeux reviennent sur moi.
-Je ne vois pas ce côté sombre en toi, bien sûr je sais que tu en as un, comme tout le monde. Seulement je vois au-delà. Je voix ce que ton armure tente véritablement de protéger, de dissimuler. Ton coeur. Ta lumière, ta bonté. Celle dont tu as fait preuve quand tu m'as protégé lorsque j'étais enfant.
-Je ne t'ai protégé que parce que je pensais que tu pourrais me servir à quelque chose.
-Ce n'est pas ce que j'ai ressenti en dansant avec toi.
Si je ne savais pas que c'était impossible, j'aurais juré qu'il avait rougi.
-Je...
Je me ruais sur lui. Il était hors de question qu'il contrecarre ma phrase une fois encore. Mes lèvres heurtèrent les siennes, ce qui lui fit fermer son clapet... Et les paupières par la même occasion.
Elles étaient comme je me les étaient imaginées, douces mais fermes. Seul ce léger goût me surpris, mais je ne sus pas l'identifier. J'entrouvris les miennes et passais timidement le bout de ma langue sur sa lèvre inférieure. Je titillais le mince sillon là où elles se rejoignaient et sentis son bras se refermer autour de ma taille quand son autre main vint agripper ma nuque et que ses lèvres cédèrent.
Mais au lieu de me laisser venir à lui, sa langue pénétra ma bouche, étouffant le gémissement que je poussais lorsqu'il vint caresser ma langue de la sienne.
Seigneur, il embrassait comme un dieu.Je me pressais contre son armure pour ne laisser aucun espace entre nous. Je mourais d'envie de la lui retirer, ainsi que les vêtements qui se trouvaient en dessous.
Il arrêta sa langue, dont les mouvements me rendaient folle et m'écarta de lui. Son visage si détaché que j'en fut presque dégoûtée. Étais-je donc seule à vouloir plus. Mon cur se brisa à ses paroles.-Tu vois, tu es si manipulable. J'ai tenté d'abuser de toi au night-club pour que tu me sois dévouée et soumise.
Son ton froid aurait dû me mettre dans une rage folle, mais ma seule réaction fut ma main qui s'abattit sur sa joue, la rougissant mais ne perturbant en rien le masque rigide qu'il arborait. Mes larmes coulèrent sans discontinuer et mes mots franchirent mes lèvres encore enflées de notre baiser.
-Sale queutard manipulateur. Je regrette que tu ne m'aie pas tué quand tu m'a vu sur le pas de ta porte quand j'étais enfant.
-Moi aussi.
Ses mots m'atteignirent de plein fouet et je me précipitais dans le couloir.
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The King of the Underworld
МистикаElle était si jeune. J'aurais du la rendre à ses parents ou la tuer. Elle pleurait, je déteste les pleurs d'enfant. Mais voilà, entre deux sanglots elle m'a dit: -J'ai perdu mon ours en peluche, je peux dormir avec toi ? Un grand merci à Ambredrc po...