-Arrêtes.
Je me précipitais hors du lit pour m'interposer, ne tenant pas compte de ma totale nudité. Je me plaçais entre les deux démons, face à Hadès.
-Fermes les yeux. Hurla-t-il à Céthius.
Ils étaient tellement près l'un de l'autre qu'il m'avait fallu coller le dos au buste de Céthius et ma poitrine à celle d'Hadès. Le métal froid contre mes seins me fit frissonner mais empêchait au moins toute perception de mes formes. Hadès continua de hurler sa rage sur son subordonné.
-Sale bâtard, tu ne pouvais pas t'en empêcher.
Ses mâchoires, aussi serrées qu'elles pouvaient l'être, ne laissèrent passer qu'un feulement guttural, désincarné.
-Perséphone est à moi.
Mon cœur battait frénétiquement dans ma cage thoracique. Je devais faire quelque chose avant qu'il ne m'expulse du mince espace dont je bénéficiais, ce dont nous le savions tout les trois capable, et qu'il finisse ce qu'il avait prévu de faire avant que je m'interpose.
-Hadès...
-Silence.
Il ne me regarda même pas lorsqu'il me cria ce mot, son objectif au yeux clos devant lui occupant toute son attention.
-Tu ne supporte pas de rester sur un refus. Tu avais besoin qu'on te baise ? Et ce connard s'est proposé de te mettre sa queue.
-Elle n'aurait pas été dans cet état si tu t'en étais occupé.
Les griffes présentes aux doigts d'Hadès s'allongèrent lentement et pénétrèrent le cou du pauvre démon qui lui faisait face. Céthius émis un douloureux gargouillis et un filet de sang lui coula entre les lèvres.
-Arrêtes. Criais-je désespérément. Il ne s'est rien passé. Il n'a fait que dormir avec moi.
-Foutaises. Tu est nu et il se rhabillait.
-Oui, j'étais nue, mais nous étions séparés par les draps et il avait conservé son caleçon, regardes.
Je me retournais, autant que me le permettaient leur corps, et baissais légèrement l'élastique du dit sous vêtement où une marque rosé attestait de son port durant la nuit écoulée.
-Tu vois.
Je me tournais vers Hadès mais celui-ci ne me regardait pas. Avait-il seulement prêté attention à ce que je venais de lui prouver. Une colère sourde envahissait peu à peu mon être. Non bien sûr il était trop préoccupé par l'image qu'on aurait de lui si il était fait cocu, même si pour ça il aurait fallu qu'il me revendique comme sienne. Il préférait me considérer comme une pute qui passe au suivant en un claquement de doigts. Et bien non si Céthius était là cette nuit, ce n'était pas pour combler le vide qu'il y avait dans mon lit mais le trou qu'Hadès avait creusé dans mon cœur et dans mon âme.
Il me dévisageait avec de grands yeux où je discernais une tristesse et une colère qui faisait désormais écho à la mienne. Seigneur, je venais de parler à voix haute.
Ses griffes se rétractèrent et Céthius s'écroula sur moi. J'accusais son poids tant bien que mal jusqu'à ce qu'il puisse se reposer sur le sol les yeux toujours clos. Sa respiration était rendue laborieuse et ses propos confus par les perforations imputées à son cou. J'en fis le tour avec mes mains dans l'espoir de contenir le sang qui se déversait le long de cette surface autrefois lisse.
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The King of the Underworld
ParanormalElle était si jeune. J'aurais du la rendre à ses parents ou la tuer. Elle pleurait, je déteste les pleurs d'enfant. Mais voilà, entre deux sanglots elle m'a dit: -J'ai perdu mon ours en peluche, je peux dormir avec toi ? Un grand merci à Ambredrc po...