Une douleur térébrante me vrillait la poitrine, je ne sentais déjà plus mon bras, et le reste de mon corps, que se disputaient déchirures lancinantes et souffrances incapacitantes, était contracté dans une position inconfortable. Je sentais ma gorge comprimer un cri d'agonie que je désespérais de pousser pour me libérer, mais mon souffle restait contenu, étouffant, dans ma trachée.
L'impression de lacérations sous ma peau, comme si un porc-épic s'était insinué entre le derme et l'épiderme et y promenait joyeusement ses épines acérées, me faisait suffoquer. Je savais que je devais mon agonie à la morsure que Tach avait eu le temps de m'infliger avant que je ne me libère, mais les souvenirs de mon échappée s'arrêtaient au moment où des bras puissant m'avaient ceinturé en même temps que les ténèbres maladives qui m'oppressaient.
Avais-je finalement été rattrapée et de nouveau retenue prisonnière dans ces infâmes cachots ou bien m'avait-on dors et déjà installé dans la salle de torture cauchemardesque et commencé à me dispenser les savantes méthodes d'exécutions lentes pour que mon corps souffre autant ? Une pression anormale et extraordinairement douloureuse jouait derrière mes paupières paraissant soudées, impossibles à relever, alors que des sons diffus me parvenaient par intermittence.-...que c'est que ça ?
Mes oreilles sifflaient trop fort pour que je puisse distinctement identifier l'appartenance des voix. Je peinais déjà à restée présente et je devinais que plusieurs fois j'avais sombré car je ne parvenais à discerner que des fragments de phrases.
-Hadès.
Ce cri fit violemment sursauter mon coeur alors que mon corps s'enfonçait toujours plus dans les ténèbres et la souffrance. Hadès. Il était là. Il m'avait retrouvé. Je devais essayer de bouger, de lui faire signe. Je serrais les dents en contractant les muscles de mon bras encore intact pour essayer d'osciller des doigts. Rien. Que m'avait fait ce maudit serpent ? C'était insoutenable, je sentais mes nerfs me brûler à vif sous une peau tant incandescent qu'elle me paraissait se liquéfier sur mes os et il me semblais entendre mon sang bouillonner à travers mes veines. Ma tête me faisait atrocement souffrir mais pas autant que mon bras et mon épaule, là où Tach avait...
-C'est un venin mortel...
Hadès. Sa voix était calme et posée mais de ce ton faussement serein sourdait une profonde affliction et une émotion que je ne lui connaissais pas. La peur. Les mots d'Hadès firent écho à mes pensées rendues quasi floues et incohérentes par mon état mais où perçait néanmoins un froide lucidité. J'allais mourir.
Je mesurais le temps qui suivit par l'intensité de la douleur. Cette fois mes cris étaient parvenus à franchir mes lèvres et ne semblaient plus vouloir stopper. Je sentais le mal me remplir peu à peu les veines et se transmettre de mon bras à mon cou qui me démangeait à m'en taillader la peau. Je savais mes yeux grands ouverts par les larmes d'impuissance qui dévalaient mes joues mais ne distinguais rien, ils restaient écarquillés sur le vide pâle de la mort. Je ne reconnaissais plus mon corps morcelé par la douleur.
À travers mes propres hurlements, dont je ne maîtrisais plus ni le débit ni les décibels, je percevais parfois un ton dolent tenter d'apaiser mes tourments. Je regrettais de laisser Mehgane derrière moi, elle qui avait subit l'abandon de ses parents, même si je faisait confiance à Céthius pour prendre soin d'elle comme il l'avait toujours fait pour moi à mon insu.
Et Hadès ! Je ne voulais pas le quitter comme ça, j'avais encore trop de choses à lui dire, trop de choses que je voulais l'entendre me murmurer. Je voulais savoir que ce que je ressentais pour lui et qui me comprimait la poitrine à force d'être tu faisait écho en lui. Même si nos corps se l'étaient prouvé en de nombreuses occasions, j'éprouvais le besoin viscéral de l'entendre de sa bouche, d'être sûre. Et je voulais avoir l'occasion de lui répondre, de lui dire ce sentiment craintif mais puissant qui m'habitait. Je l'aimais. Et je ne partirais pas sans qu'il le sache.
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The King of the Underworld
ParanormalneElle était si jeune. J'aurais du la rendre à ses parents ou la tuer. Elle pleurait, je déteste les pleurs d'enfant. Mais voilà, entre deux sanglots elle m'a dit: -J'ai perdu mon ours en peluche, je peux dormir avec toi ? Un grand merci à Ambredrc po...