~ Chapitre 3 ~ Tout ça est très louche Thomas

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C'était Alex. Il me regardait sévèrement, et je vis que les autres s'étaient réveillés. Aïe, j'allais avoir droit à un interrogatoire...

- Qu'est ce que tu faisais ? Et tu comptais aller où comme ça ? me demanda Alex.

Je l'avais dis !

- Euh bah, j'ai vu de la lumière en-dessous du lit et je voulais savoir ce que c'était, répondis-je innocemment. Et puis je voulais savoir où conduisaient ces tuyaux.

- Et après tu allais faire quoi ? Et si les adultes remarquaient que tu étais pas dans la chambre ?

- Je serais revenue avant.

Je me levai et m'epoussetai. Alex soupira. On entendit une clé tournant dans la serrure et la porte de notre chambre s'ouvrit. Un adulte était devant.

- Allez vous doucher et rejoignez-nous dans la salle à manger, nous dit-il.

    On hocha la tête et il repartit en laissant la porte fermée, mais pas à clé. Les garçons commencèrent à se disperser pour aller se doucher, mais moi je sortais. Alors que j'atteignais la porte, Alex m'interpella.

- Hep ! Tu vas pas te doucher ?

- Je l'ai fais pendant que vous dormiez comme des marmottes, répondis-je en souriant.

- Ok. Mais attends nous peut être avant d'y aller.

- Non, j'aimerais visiter un peu et marcher. Courir me manque.

- Ok, mais fais attention.

- Je risque rien dans les couloirs ! me moquai-je.

- Fais pas de bêtise.

    Je hochai la tête et il vint déposer un bisou sur ma joue. Puis il partit se doucher. Je sortais alors de la chambre et partais dans les couloirs. Ils étaient blancs, comme tout le reste du bâtiment. Ça faisait mal aux yeux. Je me surpris à regretter le labyrinthe. Au moins, je n'avais pas mal aux yeux et on était pas gardés par des adultes. Mais bon, au moins ici, on ne risquait rien. C'était calme dans les couloirs. De temps en temps, je croisais des personnes habillées en blanc (quelle coïncidence !) mais ils ne me disaient rien. Je continuais donc ma route. J'entendis soudain quelqu'un m'appeler.

- Hey Marine ! Attends-nous !

    Je me retournai et souriai. C'était Thomas, et il était accompagné de Newt et Minho. Je m'étais arrêtée afin de leur permettre de me rejoindre.

- Bien dormi ? me demanda Thomas une fois arrivé devant moi.

- Mouais et toi ? lui répondis-je.

- Mouais aussi.

- Thomas s'imagine des choses, soupira Minho. Il croit que nous ne sommes pas en sécurité ici.

- Je suis du même avis que lui. C'est pour ça que je n'ai pas réussi à dormir beaucoup d'ailleurs.

- Je ne dirais rien parce que Thomas nous a sortis du labyrinthe, me dit Newt, mais je trouve que vous vous faites du soucis pour rien. On a à manger, à boire, et on peut se laver, que demander de mieux ? Et puis, on est toujours ensemble.

    Il avait raison. N'empêche que je ne faisais pas confiance à nos sauveurs.

- Tu allais où ? me demanda Thomas.

- Marcher, mais j'aimerais bien aller dehors, tout ce blanc me crève les yeux !

    Ils rirent.

- Je peux venir avec toi ? me demanda Thomas. J'aimerais te parler. De choses banales, ne t'en fais pas.

- Oui bien sûr, lui souriai-je.

- Donc si je comprends bien, conclus Newt, nous on doit retourner dans le dortoir.

- Ouais voilà, répondit Thomas.

- Pas de bêtise alors ! se moque Minho.

Newt et lui rirent et nous laissèrent. Je me tournais vers Thomas et l'invitais à marcher.

- Alors, comment tu te sens ici ? s'enquit-il.

- Oppressée serait le mot exact, répondis-je en soupirant. Je me sens prise au piège... Je trouve que tout ça, la nourriture, l'eau, les lits, c'est louche. On n'avait presque rien dans le labyrinthe, beaucoup d'entre nous sont morts, et là, tout est servi comme sur un plateau ? C'est très louche Thomas.

- Je suis du même avis que toi. Mais on ne peut pas le prouver... Ils prennent soin de nous et...

- Oui, mais d'ailleurs, comment savaient-ils que nous étions dans le labyrinthe ? Et pourquoi tous les jours, ils font sortir certains d'entre nous ? Et encore plus louche, pourquoi ils verrouillent nos portes de dortoir tous les soirs ?

- Je ne sais pas Marine. Et j'aimerais bien le savoir d'ailleurs...

- On a qu'à partir à la chasse aux informations.

- Ton sourire ne me dit rien qui vaille... Mais je t'écoute.

Mon sourire s'élargit d'avantage et je lui explique mon plan. Il sourit en retour. À nous les explications !

***

Je me glisse dans la chambre. À cette heure-ci, ils sont tous en train de se doucher. Je me met à plat ventre et glisse sous le lit. La trappe est fermée, Alex sans doute. Je l'ouvre à nouveau et me faufile à l'intérieur après avoir soufflé un grand coup. Je rampe maintenant dans ces grands couloirs en fer. Je vois une grille et je m'en approche. Je regarde à travers et reconnais les couloirs blancs du bâtiment. Maintenant, il faut juste que je trouve un endroit qui pourrait prouver nos doutes à Thomas et moi.

    Je continue mon avancée. Je passe au-dessus de plein de couloirs, mais aucun de m'intéresse. Je connais tous ces couloirs. Alors que j'allais continuer, je me cogne violemment le genou contre le couloir en fer. Je grimace mais ne lâche aucun petit gémissement de douleur. J'entends des bruits de pas qui se rapprochent. Merde, j'ai fais trop de bruit ! Je me pousse, de sorte à ce que personne ne me voit dans les conduits. J'aperçois une touffe de cheveux blonds. Tiens, ils me disent quelque chose... Je me penche légèrement et reconnais alors la personne qui regarde en l'air, cherchant la provenance du bruit. Je souris. C'est Newt. Son regard se pose alors sur moi. Merde, ça devait rester secret ! Il fronce les sourcils.

- Je peux savoir ce que tu fais ? chuchote-t-il.

- Je t'expliquerai après, murmurai-je.

Il soupire et alors qu'il ouvrait la bouche pour protester, une femme arrive. Je me cache alors.

- Puis-je savoir à qui vous parlez ? lui demande-t-elle, suspicieuse.

- Et bien, je...

Pitié Newt, ne dis rien...

- Je marmonnai pour moi-même, ça m'arrive souvent, lui sourit-il.

La femme hoche la tête et repart. Je soupire de soulagement. Newt la regarde partir et une fois celle-ci hors de notre champ de vision, il se retourne vers moi.

- Où tu vas ? me demande-t-il en chuchotant.

- Je ne sais pas.

Il ouvre la bouche mais je ne le laisse pas dire sa phrase. Je repars. Je l'entends m'appeler discrètement, mais je continue mon avancée. Puis je grimace en pensant au bobard qu'il a sorti à la femme. Je lui suis redevable maintenant...

I Will Never Forsake You [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant