~ Chapitre 28 ~ Je tiens à toi, Marine

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J'ouvre doucement les yeux. Pourquoi je suis allongée par terre ? Et c'est quoi cet endroit ? Soudain, tout me revient en mémoire. L'aide de Jorge et Brenda, la fuite, la dispute avec Newt, l'explosion, Thomas... Les larmes me montent de nouveau aux yeux. Je n'ai pas pu l'aider, et je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir... C'était devenu mon meilleur ami, comme si le fait de nous être quittés le temps du labyrinthe ne nous avait jamais réellement séparés. Il va me manquer, c'est certain.

Je sens une main caresser ma joue. Je relève la tête. Newt est au-dessus de moi et me regarde, en souriant faiblement. Je me rends compte seulement maintenant que je suis allongée sur sa jambe. Je me redresse d'un coup.

- Ça va mieux ? me demande-t-il en riant.

- Excuse moi ! je m'affole sans répondre à sa question. Je ne t'ai pas fais mal ?

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas de quoi je parle. Je désigne sa jambe, sur laquelle j'avais ma tête posée.

- Oh non, ne t'inquiète pas, tu n'as pas la tête lourde ! rigole-t-il.

- Non mais bon...

Un silence s'ensuit. Je regarde autour de nous. Les autres dorment profondément. Je remarque que nous ne sommes plus dans le bâtiment de toute à l'heure.

- On est où ? je demande alors.

- Dans un autre bâtiment. Quand tu t'es évanouie, j'ai juste eu le temps de te rattraper avant que tu fracasse ta tête contre le sol. Comme Janson nous avait vus nous barrer avec la tyrolienne, après que le bâtiment ai explosé, il a ramené son hélico vers nous alors on est partis. Je t'ai portée, vu que tu étais toujours inconsciente. Heureusement, il n'a pas vu dans lequel nous sommes allés, et il est reparti.

Je hoche la tête en silence. Puis je plonge mon regard dans le sien.

- Merci Newt.

Il sourit. Je baisse la tête et triture mes doigts, anxieuse.

- Tu... Tu ne m'en veux plus ?

Il me regarde en silence. J'essaie de lire dans son regard, en vain. Ça m'énerve ça !

- Non. Je tiens à toi Marine, c'est ce que j'ai essayé de te dire. On risque d'y rester avec Janson et tous ces fondus, il faut qu'on soit unis. Alors non, je ne t'en veux plus. Je t'...

Il s'arrête au milieu de sa phrase. Je fronce les sourcils. Apparemment, il voulait dire autre chose... Je fais celle qui n'a rien remarqué, et puis de toute façon, tout ce qui m'importe, là, maintenant, c'est qu'il ne m'en veuille plus. Sans que je m'y attende, il s'approche et me prend dans ses bras. Je me sens en sécurité là, contre lui. Son souffle caresse mon cou, et j'enfouis le mien au creux de son torse.

- Alors, tu ne m'abandonneras pas ?

- Jamais.

***

     Cela fait une bonne heure que nous marchons discrètement au milieu de la ville en ruine. Ça me fend le cœur de voir tout ça... Tout ce sable, ces bâtiments détruits, qui semblent tomber, cette chaleur abominable qui nous brûle... Et ce qui m'oppresse le plus, c'est de savoir que des milliers de gens sont morts, soit tués par les météores, soit pas la Braise. Ce virus qui fait tant de ravages, qui détruit les hommes, les rendant fous, avides de chair humaine. Ce virus qui a fait exister une société qui a créé des labyrinthes dans lesquels nous avons perdu tant d'amis, dans lequel nous pensions ne jamais sortir... Si nous avions alors su... La terre brûlée est bien pire, et chaque jour, j'ai peur pour mes amis. J'ai peur de les perdre, peur que Janson nous rattrape, peur qu'ils attrapent la Braise, peur de devoir les tuer si cela leur arrive. En fait, on a toujours vécu dans la peur. La peur de ne pas trouver de sortie dans le labyrinthe, la peur de WICKED, la peur des souvenirs, et maintenant, la peur de l'inconnu, et de la mort. Mais je me suis jurée de les protéger, jusqu'au dernier. Depuis que Winston est mort, ce désir de protection s'est renforcé.

       Je tourne la tête pour regarder Newt, à ma gauche. Dès le premier jour, dans le réfectoire, je me suis attachée à lui. Il a quelque chose de différent, qui m'attire... Thomas m'avait dit que c'était lui qui unissait tous les blocards dans leur labyrinthe, un peu comme de la colle. Oui, c'est ça, Newt est notre glue.

      Mais c'est grâce à lui si je suis toujours en vie aujourd'hui. Pas seulement car il m'a protégée, aussi parce que qu'il me redonne confiance en moi quand je n'y crois plus, parce qu'il est toujours là pour moi quand ça va pas. J'aime tout chez lui. Ses yeux, ses cheveux, son sourire, son rire, son énergie malgré le fait qu'il soit blessé, sa gentillesse... C'est mon pilier, le même que Sacha. Maintenant, je sais. Je sais pourquoi j'ai tout de suite été attirée par lui, pourquoi mon cœur s'emballe quand je le vois, pourquoi je souris bêtement quand je le vois, pourquoi je m'inquiète tant pour lui, et pourquoi sa présence suffit à me rassurer. Plus incroyable encore, je sais pourquoi je rougis quand il me sourit ou qu'il me dit quelque chose de flatteur. Je l'aime. Je pensais l'aimer parce qu'il me faisait penser à Sacha, mais non. Je l'aime parce qu'il est lui, Newt, le seul et l'unique. Je l'aime pour ce qu'il est.

- Marine ça va ?

Je remarque qu'il me regarde bizarrement. Merde, je l'ai admiré trop longtemps...

- Euh ouais pourquoi ?

- Bah peut être parce que tu le fixait depuis 5 bonnes minutes ? ricane Minho.

      Merde... Si en plus, Minho l'a remarqué, alors là, je suis dans la grosse bouse de traduc (NDA : les Taradicts, s'il y en a, comprendront). Vite, il faut que je sorte une bonne excuse, pour qu'ils n'y voient que du feu !

- Bah... Il avait une verrue sur le nez, alors ça m'intriguait.

     ....

   Là, je ne pouvais pas plus m'enfoncer que ça. Applaudissez moi !

- Une verrue ? demande Minho en levant un sourcil et en se retenant de rire, sans pour autant arriver à masquer son ton amusé.

- Sur le nez ? Beurk ! s'offusque Fry, qui nous a rejoints.

- Ouais... Comme une sorcière !

     Minho se mord la lèvre pour s'empêcher de rire, et j'avoue que cette situation me rend aussi hilare, mais je reste sérieuse (ou du moins, j'essaie).

- Pas très pratique pour draguer Newt, si tu veux mon avis, se moque Minho.

     Newt passe alors une main sur son nez. Là, c'est le geste de trop. Minho et moi nous lançons un regard et éclatons de rire. Je me tord, ayant mal au ventre à force. Lorsque je me redresse, je vois que Minho est rouge ( attendez, il a mangé du piment dans mon dos ?!) et pleure de rire. Les larmes coulent sur ses joues et bientôt, je suis dans le même état que lui. Newt, Alex et Fry aussi rigolent. On parvient à se calmer quand Jorge nous interpelle, le visage grave.

- On a un problème. Les fondus nous ont repérés, on va devoir sortir.

     Qui dit sortir dit sortir de nouveau dans la terre brûlée. Et qui dit Terre Brûlée dit trop grande exposition. On a deux chemins, et les deux sont bloqués. Le premier : le bâtiment dans lequel nous sommes et où les fondus entrent. Le deuxième : sortir et se faire bouffer par des fondus...

      Au choix : mourir ou mourir ?

GIF de Celia1105 encore merci à elle ! *_*

I Will Never Forsake You [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant