~ Chapitre 36 ~ Il est peut être trop tard...

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     Heureusement que j'ai pris la lampe torche dans mon sac avant de partir, parce qu'on n'y voit absolument rien dans ces tunnels ! Cette fois, elle s'est allumée du premier coup. Elle a dû comprendre qu'il fallait pas m'énerver aujourd'hui ! Car je me sens extrêmement coupable d'avoir laissé Newt sans rien lui dire, pendant son sommeil... C'est lâche, je sais. Mais je n'avais pas le choix. Je sais ce qu'il m'aurait dit à cet instant. On a toujours le choix Marine... Et bien, j'ai fais un choix moi aussi. Je veux le sauver. Je DOIS le sauver.

    Et en plus de ça, je dois avouer que je flippe un peu, seule dans ces longs couloirs sombres. Le silence règne, mis à part le clapotement de l'eau et quelques petits bruits. À un moment, j'ai croisé un rat (qui m'a fait sursauter) et sans faire exprès, je l'ai assommé... Une manie, vous me direz ? Mais il m'a fait peur cet abruti, à sortir de nulle part aussi ! Du coup, je n'ai pu retenir mon coup de pied, qui a atterri dans sa tête, et il est mort sur le coup.

     Maintenant, je croise les doigts pour ne pas croiser Gérard et sa bande, qui vont vouloir venger Jiji. Il doit leur manquer terriblement !

     Je m'arrête un peu, sortant une barre de céréales et une bouteille d'eau de mon sac. J'engloutis la barre de céréales et bois un peu. Je n'ai aucunement envie d'être de nouveau déshydratée, une fois m'a suffit ! Je range ensuite la bouteille et jette le papier de la barre de céréales sur le sol. C'est alors qu'un mouvement sur le côté attire mon attention. Je dirige la lumière de la lampe vers cet endroit et plisse les sourcils en m'avançant doucement. Peut être la copine à monsieur le rat ? J'espère...

     Je m'arrête et ne bouge plus, car c'est aussi ce qu'a fait le truc. Mais je laisse la lamp pointé dans sa direction. J'attends. Encore. À bout de patience, je décide de repartir, quand la il bouge. Il sort enfin du trou et je peux maintenant le voir. J'écarquille les yeux de peur et pars en courant, le fondu à mes trousses.

***

      Même s'il est maladroit, il court plutôt vite, et j'accélère la cadence. Si je m'arrête, je suis morte ! Je remercie intérieurement le labyrinthe de m'avoir donné ces capacités de coureuse. Je fonce, avec la lumière de ma lampe qui bouge, suivant les mouvements de mes bras.

     J'arrive devant un croisement et prends à gauche. Je le sens bien ! Je continue à courir, avec la tête de chnok qui me suit toujours en faisant des bruits dégueulasses. J'espère juste que ses potes vont pas se ramener, sinon je suis cuite (comme un fondu ahhhhhhh ! Ok je sors).

     Et là, j'arrive au fond du couloir. Oui oui, au fond. Y'a plus rien après, nada. Ah si, y'a UN truc. Un mur. Un putain de mur. Pourquoi je suis pas un fantôme ? J'aurais pu traverser ! Casper, viens moi en aide !

     Je regarde partout, cherchant une issue, que je n'aurais pas vue avant. Mais il n'y a absolument rien.

- Fais chier !

    Je me tourne attendant le fondu. Je l'entends se rapprocher et ma respiration s'accélère. Au moins, Newt sera toujours vivant.

     Alors que les bruits étaient vraiment très proches, un bras me tira sur le côté. Je me débattis, mais une main se plaqua sur ma bouche. J'espérais un instant qu'il s'agisse de Newt, mais je ne connais pas ces mains. Ce n'est pas lui. Je me débats, donnant des coups aléatoires.

- Arrête ! C'est moi, me murmure une voix au creux de mon oreille.

     Je me stoppe d'un coup et soupire de soulagement. Thomas. Il laisse tout de même sa main sur ma bouche et j'entends un bruit immonde se rapprocher, suivi par une odeur nauséabonde. Copain à Jiji est là ! Il passe devant nous, et alors que je pensais qu'il continuerait, il s'arrête devant nous. Il semble à l'affût, guettant le moindre bruit, la moindre odeur. Je me fige et me colle un peu plus à Thomas, derrière moi. Lui aussi semble ne plus respirer. Mais au bout d'une minute qui me semble en durer 10, le fondu repart. Je me rends alors compte que j'avais bloqué ma respiration et souffle un grand coup. Thomas fait de même et enlève sa main de devant ma bouche. Je me tourne pour lui faire face. On est dans un couloir étroit, l'entrée cachée par une sorte de lierre. Thomas reprends son souffle et passe une main dans ses cheveux.

I Will Never Forsake You [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant