I Will Never Forsake You [TERMINÉE]

~ Chapitre 14 ~ Laisse-moi t'aider

Comment il a pu ? Je croyais que j'avais réussi à remonter la pente, mais il a suffit qu'il ouvre son bec pour que je redevale la pente. En roulé-boulé, la descente. Je me suis mise sous un rocher. J'ai plaqué mes jambes contre ma poitrine et j'ai mis ma tête entre celles-ci. Je n'avais jamais pleuré comme ça. Même pas quand il était mort. J'avais gardé toute ma tristesse à l'intérieur, et elle venait de ressortir. C'était violent, ça faisait mal. Très mal. Mon cœur était en miettes. S'il était encore là d'ailleurs. Je sanglotais bruyamment, ne pouvant retenir ma douleur plus longtemps.

Il me manquait. Son rire, son visage, sa gentillesse, son amour... Lui. Tout entier. Là, j'avais tout simplement envie de me blottir contre lui, comme je l'avais fais si souvent, pour oublier tous mes malheurs. Mais il n'était pas là. Il n'était PLUS là. Et je devais faire avec.

   Des bras m'entourèrent avec hésitation. Je repoussais violemment celui qui tentais de me consoler. Je ne l'avais même pas entendu arriver.

- LAISSE MOI !

    Mais il n'a pas l'air de vouloir et il tire mes bras pour laisser apparaître mon visage. Je tente de résister, mais il est plus fort que moi. Je baisse la tête, mais il la relève.

- Regarde moi ! S'il te plait Marine, regarde moi.

    Je me décide enfin à le regarder. Newt. Il est là, devant moi. Je plonge mon regard dans le sien. Je n'y vois, à mon grand étonnement, aucune pitié. Juste de la colère, de la compassion et de la tendresse.

- Laisse moi t'aider, me chuchote-t-il.

    Il s'avance doucement et me prend dans ses bras, fermement cette fois-ci. Je me tend mais finis par me relâcher et l'entourer avec mes bras. Je blottis ma tête au creux de son torse et laisse la tristesse m'envahir. Mes sanglots redoublent d'intensité. Newt passe une main dans mon dos, tentant de m'apaiser.

- Chut, je suis là...

     Mais je ne peux m'arrêter de pleurer. C'est comme si une fontaine avait surgie dans mes yeux. L'eau coule, et inonde mon champ de vision. Les sanglots sont violents et bruyants. Je suis déchirée.

- Ne te retiens pas de pleurer. Ça ira mieux après, m'assure-t-il.

    Je me laisse aller contre lui. Je sais que je ne dois pas me montrer faible, mais je n'arrive pas à m'empêcher de pleurer. Et puis merde, Newt est mon ami ! Je pleure donc encore longtemps, et quand je finis par me calmer, je relève la tête pour le regarder. Ça doit faire une heure que je pleure. Je dois avoir les yeux rouges. La honte... Je détourne le regard. Je suis faible. Je suis une moins que rien.

- Je suis nulle Newt...

- N'importe quoi ! Tout le monde aurait pleuré comme toi. C'est normal de pleurer tu sais. Surtout quand on perd quelqu'un qu'on aime.

     Je lui souris doucement. Il me comprend. Il a compris.

- J'ai l'impression que... Que je n'arrive plus à vivre, je lui explique en sanglotant. Qu'une partie de moi s'est envolée. Et je me sens coupable Newt, coupable de sa mort... C'est à cause de moi si il est mort. Je l'aimais, j'aurais pas dû le laisser faire ça.

- Faire quoi Marine ?

- Quand George, un blocard, a voulu me tirer une balle, Sacha s'est placé devant moi et...

    Un sanglot m'empêche de continuer. Newt frotte encore mon dos.

- C'est ma faute Newt, c'est ma faute...

- Hé, c'est pas ta faute Marine, je t'assure ! Il t'a sauvé la vie, c'était son souhait. Ce n'est pas ta faute. Ça devait se passer comme ça, c'est tout.